
Pour leur quatrième album, sorti chez Arising Empire, LANDMVRKS ne fait qu’asseoir sa puissance et confirmer sa montée en puissance méritée.
The Darkest Place I’ve Ever Been narre l’histoire d’un personnage sombrant de plus en plus profondément dans la folie à mesure qu’avancent les morceaux. Du premier au dernier, le lore s’installe, cet univers construit autour du protagoniste qui donne à voir une œuvre cohérente, d’un début vers une fin. C’est bien cette histoire filée et construite au fur et à mesure de l’album qui lui donne sa cohérence, invitant les auditrices et auditeurs à rejoindre le groupe dans une sorte de récit musical. Toujours hanté par cette créature, présentée au cours du titre éponyme Creature – second morceau de l’album – et dont le signe distinctif est le V bien connu de LANDMVRKS, le protagoniste voit son issue funeste se sceller petit à petit.
Les Marseillais du groupe de metalcore réussissent, en un mélange très convaincant et pertinent, à intégrer et homogénéiser les différentes influences dont ils se nourrissent. Le rap, genre très répandu dans la région du Sud-Est de la France, occupe une place importante dans certains morceaux et l’apport qu’il fait au metalcore de LANDMVRKS est puissant.
A Line in The Dust (feat. Mat Welsh de WHILE SHE SLEEPS), Blood Red et Sombre 16 sont les trois morceaux qui comportent le plus d’éléments hip-hop, le dernier des trois étant celui dans lequel le chanteur signe « Flo, LANDMVRKS, 2025 » à la fin.
Dans Deep Inferno, les mots sont clairs, le protagoniste veut s’isoler, il se rend compte qu’il est seul dans sa folie et réalise qu’il ne pourra bénéficier de l’aide de personne pour se sauver.
« Stay away my mind is killing me . No one can fix me anyway ».
La précipitation, l’enfermement et l’emballement sont ressentis à travers la rapidité du tempo et certains passages où Florent Salfati réalise des prouesses d’articulation à travers son rap très rapide, saccadé et énergique, sa manière de terminer une phrase en montant dans les aigus et crier plus fort encore que le mot précédent.
Avec La Valse du Temps, la voix claire de Flo qui entame une plainte mélancolique nous emporte dans un degré plus profond encore de la mélancolie extrême, la douleur des sentiments, tandis que la fin du morceau s’élève en une partie purement metal. Pour conclure l’album, c’est d’abord avec un requiem, prière à destination des âmes des défunts – Requiem – que l’on comprend le destin tragique du personnage. Puis de conclure magistralement avec ses funérailles – Funeral, morceau court de 2’52’’, montrant que LANDMVRKS maîtrise de nombreux styles, du hip-hop, au metal en passant par la musique mélancolique et classique au piano.
Cet été, LANDMVRKS sera à l’affiche de nombreux festivals hexagonaux (Slam Dunk, Eurockéennes, Francofolies, Garorock, Cabaret Vert, Motocultor etc.) mais aussi européens (Greenfield, Graspop, Novarock, et bien d’autres !) ou américains (Louder than Life, Aftershock, etc.). Ils seront, enfin, au Zénith Paris – la Villette le 31 Janvier 2026.
LANDMVRKS – « The Darkest Place I’ve Ever Been »
24 avril 2025
Arising Empire