
Kill The Princess naît d’un refus, celui des rôles imposés et des genres figés. En 2019, Nell / Ornella Roccia crée Kill The Princess pour répondre à une réalité trop familière : l’absence criante de femmes dans le paysage rock et metal. Si le projet démarre lentement à cause de la pandémie, c’est en 2021 que l’aventure prend son élan avec l’arrivée de Céline Vannier (basse) et Émilie Poncheele (guitare lead), rejointes en 2022 par Eva Heinrich (batterie). Ensemble, elles revendiquent une approche libre et hybride : un rock alternatif qui oscille entre pop, punk et métal, sans jamais perdre en intensité. Influencées par Paramore, Lady Gaga, The Warning, Linkin Park ou Muse, elles créent une musique viscérale, catchy et engagée. En 2023, leur premier album Bitter Smile attire l’attention de médias comme Rolling Stone, Rock Hard et Longueurs d’Ondes. En 2024, elles sortent un EP de reprises totalement réarrangées (Save The Queens) et donnent près de 40 concerts, dont les premières parties de Crawlers, MADAM, Lofofora, IMPARFAIT ou Laura Cox. Soutenues par la SMAC L’Empreinte de Savigny-le-Temple, signées chez Muzivox (tour) et impliquées dans leur label associatif Music Maze, elles tracent leur chemin en toute indépendance. Mais Kill The Princess, c’est aussi un manifeste. Féminisme, queer pride, lutte contre les violences sexistes et sexuelles, déconstruction des stéréotypes de genre : leur musique est une arme et un refuge. Elles participent à des événements culturels pour la place des femmes dans la musique et leurs textes incarnent une urgence politique autant qu’une quête de résilience.
Fin 2025, elles seront de retour avec un deuxième album, A Fire Within, plus puissant encore, reflet d’une génération qui refuse le silence.
« What You Wanted », aborde sans détour le poids d’une parentalité toxique et le refus de réparer ce qui ne peut plus l’être. Les paroles expriment le rejet d’un pardon artificiel, l’impossibilité de faire semblant. C’est un cri de force et de lucidité face à un fantôme bien vivant – celui d’un père qui n’a jamais joué son rôle. Le clip, à l’esthétique mélancolique et percutante, est une plongée dans un espace mental fracturé. Empreint d’images symboliques : cadres vides, miroirs trompeurs, ombres furtives et feu libérateur, il traduit la traversée intérieure d’une femme à la recherche de vérités enfouies dans les silences de l’enfance. Musicalement, le morceau mêle la tension d’une pop désenchantée à l’impact d’un rock énervé. Guitares aériennes, refrain effréné, chant poignant et break down : l’équilibre entre fragilité assumée et puissance émancipatrice.