Interview avec THOBBE ENGLUND du groupe SABATON !

Salut Thobbe ! Comment vas-tu ?

(rires) Un peu fatigué, un retour de concert dimanche à 2h du matin mais ça va aller ! Ne t’inquiète pas !

Je suis super contente de te voir, de te parler.

(sourire) Merci.

Je suis Indie, je suis photographe, je fais des interviews et chroniques pour Metal Rock Magazine. Parle-moi de toi en quelques mots !

(sourires) Je suis guitariste, j’ai commencé à jouer de la guitare vers mes 10 ans je crois. Quand j’ai eu 15 ans, j’ai réalisé que je voulais jouer de la guitare, c’était comme un « appel », alors j’ai pratiqué plusieurs heures par jour et à 20 ans, j’ai enregistré pour le label et ma carrière a commencé en 2000. Puis j’ai rejoint SABATON en 2012.

Tu as intégré SABATON en 2012 et tu es parti en 2016. Quelle fut ta décision pour revenir dans le groupe ?

Tu vois je suis parti en 2016,  j’ai vécu mon rêve, jouer de la guitare partout dans le monde, avec les meilleurs mais, il y avait autre chose… Je voulais avoir des enfants. Aujourd’hui, mon fils a 7 ans et quand les gars de SABATON m’ont demandé de revenir, c’était le timing parfait parce que mon fils est un grand garçon maintenant et son groupe préféré est SABATON (rires). C’était le moment idéal et j’étais trop heureux qu’ils me demandent de revenir (sourires) et oui, c’est formidable de combiner ma vie de famille avec ma vie au sein de SABATON, je veux dire on est très proches.

Comme une famille, des amis …c’est une bonne combinaison avec ta famille maintenant.

Oui c’est parfait maintenant ! Je ne manque de rien du tout aujourd’hui  ! Ma vie est complète ! (sourires)

Merveilleux !

(rires)

Je comprends : combiner le travail et la vie de famille n’est pas évident.

Oui et je ne pouvais pas concevoir de ne pas assister aux premières années de mon enfant, maintenant, c’est un grand garçon alors c’est parfait !

Est-ce que ton enfant vient avec toi en tournée ou en concert ?

Oh non pas encore (rires) mais il veut apprendre la guitare et jouer les chansons de son papa.

Est-ce que tu as appris la guitare tout seul ?

Oui oui. Je n’ai jamais pris de leçon de guitare de ma vie. J’ai passé des tests pour intégrer une école publique de musique parce que ça ne m’intéressait pas d’apprendre un métier classique, alors c’était la seule option que j’avais, car je voulais travailler dans le domaine de la musique. Pour être honnête, je ne supportais pas d’être là-bas car c’était trop stéréotypé avec la lecture. Je voulais faire du rock et jouer, tu vois jouer de la guitare vite, je ne suis pas un jazzman, même si je trouve que le jazz est beau, ce n’était pas pour moi.

Tu voulais plus que du jazz (rires) !

Oui, je suis un metalleux ! Je voulais jouer de la guitare vite et headbanger, tu vois ! C’est mon truc, du coup je suis resté quelques mois et je me suis dit que j’avais besoin de faire autre chose de ma vie.

Est-ce que tu joues d’autres instruments ?

Bien sûr, je joue de la basse, keyboard, piano que j’ai commencé vers mes 7 ans. Je peux jouer de la batterie seulement si c’est un truc pas trop compliqué ! Je chante aussi.

Concernant ton dernier opus intitulé « LEGENDS », la différence entre tes albums précédents et celui-ci est le sujet principal, c’est-à-dire évoquer des figures iconiques et pas d’histoires militaires.

Oui c’est différent dans ce sens.

Pour cet album se documenter sur les personnages n’était pas la même chose que se documenter sur la 1ère ou 2nde guerre mondiale, parfois on ne sait pas si c’est vraiment réel car ça fait des siècles que cela a été écrit, là est la différence c’est sûr. Cela laisse aussi place à l’imagination. Parfois, on ne sait pas si c’est une légende car il n’y a pas autant de documents ou de matériels concrets. Là est la différence avec les autres albums, absolument.

Quels étaient vos choix de personnages à raconter ?

En fait, ce n’est pas comme ça qu’on a procédé. On a d’abord créé les musiques en premier avec le groupe. Quand tu as onze chansons et que tu as trente légendes que tu as envie de raconter, tu as une liste de légendes (sourires), quand tu as le bon feeling tu te dis « cette chanson peut être pour Napoléon par exemple ». Et c’est pour cela qu’on a choisi ce que l’on a choisi parce que la musique allait avec un personnage, la musique était connectée pour le personnage. Par exemple Vlad est très dark.

Donc nous nous réunissions tous ensemble afin de partager nos idées, de mettre tout ça en commun et de choisir. 

Et les gars et moi sommes satisfaits du résultat.

Où trouves-tu l’inspiration à la guitare ?

Eh bien, ça peut juste être en me baladant, n’importe où, ou simplement un feeling, un bon feeling.

26 ans d’existence de SABATON : ça fait un long moment !

(rires) Oui, après je suis rentré en 2012, et si mes calculs sont bons ça fait 13 ans que je suis dans SABATON (malgré la pause), que je les connais, et ça correspond à 1000 kilomètres (il veut dire un long chemin) depuis le début de SABATON. Pour moi 13 ans dans le groupe et le double pour mes amis du groupe ! Oui un long moment. (Thobbe était très ému).

Et tu sembles vraiment heureux d’être dans SABATON, tu souris quand tu en parles !

(sourires) Oui, il y a tellement d’amour dans l’air entre nous, tout le monde est heureux, nous sommes meilleurs amis, nous sommes heureux d’être de retour, il n’y pas une minute où on s’ennuie quand on est en tournée. On va faire une tournée en Australie et ça va être cool, je suis juste inquiet pour les araignées géantes et les serpents (rires).

Quelle est ta chanson préférée de « LEGENDS » ?

Si je devais en choisir une, ce serait Crossing the rubicon : c’est une chanson puissante, puissants riffs de guitare. J’aime beaucoup cette chanson.

Concernant la pochette de l’album, vous avez encore choisi de travailler avec le fameux Peter SALLAI depuis des années. C’est une très belle pochette, impressionnante.

Oui, absolument c’est un grand artiste et je ne sais plus depuis combien de temps on travaille avec lui mais il devait même être là quand je suis arrivé en 2012.

SABATON a remporté beaucoup de récompenses : comment pourrais-tu expliquer un tel succès ?

Beaucoup travailler et dur, jouer, apprécier, s’amuser. On partageait tous le même rêve quand on était enfant et maintenant on est là et ravis de tout cela. Je suis heureux et les gars sont heureux et ça se ressent sur scène. C’est vrai que c’est bien de remporter des prix bien sûr et d’être reconnus dans ce que l’on fait, comme une consécration.

26 ans c’est impressionnant.

Oui, une longue carrière ! On se sent toujours jeune, tout est dans la tête ! (rires)

As-tu un groupe préféré ?

Oui, beaucoup : MAIDEN, MOTLEY CRUE, MEGADETH, DEEP PURPLE, METALLICA, etc…les musiques que j’écoutais jeunes.

Tu parles français ?

Non (rires). Pour moi c’est une langue difficile.

Je peux te poser une question marrante ? Si tu étais un animal, lequel serais-tu ?

Je suis né lion donc je dirais un lion ! (rire).

C’était juste une question pour terminer cette interview !

Merci beaucoup, on a bien ri ! (rires)

Aurais-tu quelque chose à dire à tes fans en France ?

Oui, j’espère vous voir bientôt !

Merci beaucoup Thobbe, tu es très cool !

Merci beaucoup ! (sourires)