Avec « Kalamity Kills », Jamie Rowe a surpris tout le monde, moi la première . Là où beaucoup attendaient un disque nostalgique dans la continuité de « Guardian », il livre un projet ambitieux, moderne et étonnamment percutant.
Dès “Anthem”, la direction est claire : gros riffs, son massif et une intensité vocale impressionnante. Rowe chante avec une urgence rare et sa performance évoque parfois l’énergie de Myles Kennedy ou Chester Bennington. La réussite de l’album tient beaucoup à son équilibre entre accessibilité et profondeur.
Des titres calibrés comme “The Chemistry of Meant To Be” côtoient des morceaux plus sombres (“Afraid”), tandis que la relecture 80’s de “What’s On Your Mind” apporte une touche inattendue mais réussie. Les collaborations sont bien dosées, chacune ayant un rôle précis. La participation de Kiarely Castillo, notamment, apporte une dimension rafraîchissante et pertinente.
Le point culminant du disque reste “Starry Skies (988)”. En choisissant d’aborder le sujet sensible du suicide, Rowe signe un morceau poignant et sincère, loin de toute posture.
Tout n’est pas parfait : la production peut parfois paraître trop polie et les amateurs de son plus brut y trouveront à redire. Mais au-delà de ces détails, l’album dégage une authenticité qui force le respect.
L’Expanded Edition, prévue le 9 septembre 2025, confirme cette ambition. Le nouvel inédit “Afraid”, porté par Ray Luzier et Julia Lauren Bullock, s’impose comme un titre clé, à la fois puissant et vulnérable. Les nouvelles versions de “Dark Secrets” ou “The Chemistry of Meant To Be” offrent un éclairage différent, plus cru et immédiat, tandis que “Dearest Enemy (Pressure)” prend une tournure plus sombre et oppressante.
Enfin, “Jingle Bells (Slay)” apporte une touche décalée et humoristique, démontrant que Rowe sait aussi jouer avec les codes du genre.