DAYSEEKER, groupe californien formé en 2012 autour du chanteur emblématique Rory RODRIGUEZ, connu pour sa voix puissante mais tout aussi vulnérable, s’est rapidement imposé comme l’un des visages les plus émotionnels du métalcore moderne.
Les premiers albums du groupe étaient portés par une énergie intense avant d’évoluer vers une écriture plus atmosphérique et vibrante, avec une émotion presque palpable.
Leur univers oscille toujours entre puissance brute et sensibilité, douleur et espoir, mais aussi entre ombre et lumière.
Le 24 octobre 2025, DAYSEEKER sortira son sixième album studio intitulé « Creature In The Black Night » chez Spinefarm Records .
Après des débuts énergiques et brutaux avec « What It Means to Be Defeat » (2013) puis « Origin » (2015), tout aussi puissant mais plus structuré, le groupe s’était tourné dès 2017 vers des sonorités plus cinématographiques avec une culture pop plus marquée avec les albums « Dreaming is Sinking »/// « Waking is Rising » en marquant l’apogée de ce virage avec l’emblématique « Sleeptalk » en 2019.
Alors que « Dark Sun » (2022) explorait l’atmosphère de la perte et du deuil, le groupe semble avec ce nouvel opus, vouloir renouer avec leurs débuts en mélangeant émotion pure et métalcore : riffs percutants, puissance, screams présents et une ambiance obscure assumée.
« Creature In the Black Night » est produit par Daniel Braunstein (SPIRITBOX, SILENT PLANET) et mixé par Zakk Cervini (BRING ME THE HORIZON, LORNA SHORE). L’atmosphère est sombre, toujours aussi cinématographique notamment avec leur clip éponyme, produit dans une colorimétrie unique évoquant le danger mais aussi la sensualité avec des paroles tout aussi évocatrices.
Les titres s’enchaînent, racontent une histoire. Les contrastes sont plus marqués entre passages ambiants et passages brutaux.
Une atmosphère futuriste se dégage notamment avec l’envoutant « Pale Moonlight », premier single présenté au grand public, puis se retrouve accentuée avec le morceau « Shapeshift » aux tonalités synthwave assumées.
Le groupe présentera également des morceaux forts et intenses avec notamment « Crawl Back to My Coffin » ou avec le très bon et lourd « Bloodlust ».
Le ton horrifique est présent à travers l’album : noms des titres, ambiance des clips avec un mélange entre riffs percutants et une vibe rétro, cinématographique présente et forte tout au long de leur œuvre.
Quelques balades parsèment l’album avec des morceaux stellaires comme « Soulburn » ou encore « The Living Dead » où « l’engourdissement émotionnel » reste un thème récurrent et intense, parfaitement harmonisé dans une ambiance romantique sombre.
Le mélange fonctionne, est dans l’air du temps et nous transporte dans l’univers si particulier de DAYSEEKER.
« Creature In the Black Night » arrive donc à la suite d’un album très personnel, introspectif avec une ambiance tout aussi obscure mais peut-être plus nuancée. Le groupe reviendrait donc en douceur vers des racines plus métalcore en restant tout aussi mélancolique.
L’album est cohérent : les morceaux suivent le même fil conducteur, le thème central reste présent lors de l’écoute.
La recette de DAYSEEKER reste inchangée tout au long des morceaux, à savoir une introduction mélodique qui évolue progressivement vers une certaine montée en puissance avec des tonalités synthwave prononcées. Cette formule, bien que maîtrisée, peut sembler prévisible, ce qui peut générer une certaine frustration, sans surprise particulière, sauf peut-être avec « Bloodlust » qui reste l’un des morceaux les plus lourds et marquants de l’opus.
Ce sixième album s’annonce donc comme une énième étape importante dans l’évolution du groupe, qui semble vouloir renouer doucement avec ses racines, tout en préservant son identité si particulière.
« Creature In The Black Nigh » met l’obscurité à l’honneur de manière poétique, offrant aux fans de longue date des passages puissants marquants, tout en restant accessible aux nouveaux auditeurs.
Après plus d’une décennie et des millions d’auditeurs conquis, DAYSEEKER reste en constante métamorphose, fidèle à son émotion et à son intensité. Malgré une dynamique parfois redondante de mon avis, « Creature In The Black Night » demeure un album efficace, oscillant entre beauté et brutalité, avec une vulnérabilité toujours aussi assumée : il ne se contente pas de se faire écouter, mais de se faire ressentir.
Entre rage et douceur, DAYSEEKER signe donc ici un album qui frappe, autant qu’il étreint.
Artiste : DAYSEEKER
Album : Creature in The Black Night
Date de sortie : 24/10/25
Label : Spinefarm Records
