Interview avec Romana et Lana du groupe BURNING WITCHES !

Romana et Lala du groupe Burning Witches ont pris le temps de répondre à nos questions à l’occasion de la sortie de leur nouvel album Inquisition, prévue pour le 22 août.
Pour commencer cette interview, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Pour ceux qui ne connaissent pas encore le groupe, qu’est-ce que Burning Witches ? Comment décririez-vous le son, l’énergie, et l’essence du groupe ?
Romana : Salut ! Je suis Romana, la guitariste et la fondatrice de Burning Witches. J’ai lancé ce groupe parce que je voulais ramener ce son puissant et mélodique du heavy metal old-school à notre époque — et surtout avec un line-up entièrement féminin. C’était très important pour moi. On parle de riffs lourds, de passion, et de garder la flamme du metal vivante.
Lana : Bonjour, moi c’est Lala, la batteuse, et je fais partie du groupe depuis le début. Burning Witches, c’est du metal fort et passionné. On mélange power metal, heavy classique, un peu de speed — mais toujours avec notre touche. Sur scène, on dégage une énergie sauvage mais joyeuse, parce qu’on aime vraiment ce qu’on fait, et ça se ressent. C’est un groupe pour ceux qui aiment vraiment le metal traditionnel, tu vois ? Celui qui te prend avec ses mélodies et sa puissance.
Parlons de votre nouvel album Inquisition. Comment s’est déroulé le processus d’écriture et que représente cet album pour vous ?
Romana : On est très fières de cet album. Comme pour les précédents, l’écriture a commencé avec quelques idées, des riffs, et tout ça a grandi naturellement. Cette fois, on a été très rapides dans le processus — les idées venaient facilement. Avant de s’en rendre compte, on avait Inquisition, notre sixième album studio. C’est fou quand on y pense !
Lana : Oui, six albums déjà ! Inquisition continue la tradition commencée avec Hexenhammer, et fait partie d’une histoire plus large qu’on construit depuis le début. Cet album parle des chasses aux sorcières, puis on a eu Dance with the Devil, Witch of the North, Dark Tower, chacun avec des thèmes différents mais toujours autour des femmes, de la mythologie, des légendes et du pouvoir. Même Elizabeth Bathory — les gens la considéraient un peu comme une sorcière, même si c’était plus une figure historique horrible. Ce nouvel album relie tous ces univers.
Mais ce n’était pas juste « on va au studio, on enregistre ». On a mis beaucoup de réflexion, de sueur, de nuits blanches, d’émotions. Romana m’envoie les riffs, on les travaille ensemble, parfois on se dit « c’est nul », [rires] et parfois « ça déchire grave ! ». Mais la vraie magie se passe en studio. C’est là que les chansons prennent vie. Par exemple, High Priestess of the Night — personne n’aurait pensé que ce serait la préférée, mais ça a cliqué.
Quelles sont les principales inspirations derrière Inquisition ?
Lana : Comme je l’ai dit, tous nos albums sont liés, donc l’inspiration est un mélange de thèmes historiques, fantastiques, et de l’identité même du groupe. On s’appelle Burning Witches, donc on ne peut pas appeler un album Soleil et Bisous, non ? [rires] Ça doit être intense, mystérieux, un peu dangereux — c’est ça le metal.
Romana : Et bien sûr, nos racines musicales viennent du heavy metal classique. Ça coule dans nos veines. Mais on s’inspire aussi de l’énergie qui nous entoure — les tournées, les fans, même la frustration ou la colère. Tout ça alimente l’écriture. C’est le carburant du feu.
Le premier single, High Priestess Of The Night, a un groove puissant — classique mais moderne. Pourquoi avoir choisi ce titre comme premier extrait ?
Romana : Franchement, parce que ça frappe direct. Dès le premier riff, tu sens la puissance.
Lana : Il avait cet équilibre parfait. Accrocheur, lourd, très mélodique, et il sonne vraiment old-school. Quand on a entendu la version finale, on était tous d’accord — c’était le single parfait. Il donne le ton pour tout l’album. Il montre nos racines, mais aussi où on en est aujourd’hui.
Romana : Et puis il y a une ambiance mystique qui colle parfaitement au concept de l’album. Quand tu l’écoutes, tu te dis : « Ok, c’est Burning Witches. On y va ! »
Quels morceaux de l’album avez-vous hâte de jouer sur scène ?
Lana : Évidemment High Priestess of the Night — on sent déjà comment le public accroche. Aussi Shame, qui est super punchy et fun à jouer. Inquisition est un autre morceau qu’on a hâte de jouer — il a ce rythme lourd et hypnotique qui marche super bien sur scène. Et peut-être Soul Eater aussi — c’est rapide, énergique, parfait pour le headbanging.
Romana : Oui, et on inclut toujours une ballade, parce que les fans adorent ce moment de calme avant de repartir en furie. Ça donne une belle dynamique au set.
Lana : Parfois, certains morceaux te surprennent en live. Tu penses qu’une chanson sera calme, mais elle devient celle que tout le monde reprend en chœur. C’est ça la magie de la scène.
Avez-vous remarqué un changement dans la perception des groupes féminins dans le metal depuis que vous avez commencé ?
Lana : Oui, énormément. Au début, il y avait toujours un petit doute — « Elles savent vraiment jouer ? » ou « C’est un gimmick ? » Ce genre d’attitude. Mais on ne s’est jamais laissées arrêter. On a continué à prouver qu’on était sérieuses.
Romana : Oui, et après toutes ces années, les gens nous voient comme ce qu’on est : des musiciennes, des performeuses, des passionnées de metal. Ce n’est plus une question de genre, mais de passion et de professionnalisme.
Lana : Et ce qu’on remarque en tournée, c’est que le public change aussi. On a toujours beaucoup de fans masculins, qu’on adore, mais maintenant il y a de plus en plus de filles devant la scène. Des jeunes filles, même des enfants avec leurs parents. C’est tellement beau.
Romana : Ça veut dire qu’elles se reconnaissent en nous. Elles se disent : « Si elles peuvent le faire, moi aussi je peux ». Et c’est ça le plus beau dans ce métier — pouvoir inspirer les autres.
Comment contribuez-vous chacune au message de Inquisition ?
Lana : Oui, clairement. Même si on n’écrit pas de paroles politiques ou d’histoire à proprement parler, tout ce qu’on raconte contient cette énergie féminine. On parle de sorcières, de femmes fortes, de rebelles — des personnes craintes parce qu’elles ne rentrent pas dans le moule. C’est très puissant.
Romana : Et la voix féminine est là dans l’esprit des chansons — dans les thèmes, les émotions, la façon dont on joue. Ce n’est pas seulement les paroles. C’est dans l’attitude, dans la présence sur scène. C’est dans le feu.
Vous avez préparé plusieurs éditions spéciales pour Inquisition. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
Romana : Oui ! Inquisition sortira le 22 août, et il y aura plusieurs versions vinyles, avec des couleurs et des artworks exclusifs. On essaie toujours de rendre chaque version unique. On a aussi préparé un coffret collector — avec des goodies… tout ce qui fait plaisir.
Lana : Et je suis collectionneuse aussi, donc je sais ce que les gens aiment ! [rires] On adore les formats physiques. Ce n’est pas juste de la musique en streaming — c’est avoir quelque chose en main, lire les paroles, ressentir la connexion. C’est très important pour nous.
Qu’est-ce qui vous enthousiasme le plus pour cette nouvelle étape avec Inquisition ?
Lana : On a une tournée aux États-Unis qui arrive, puis on retourne en Europe. La tournée, c’est le cœur du groupe. Jouer en live, rencontrer les fans — c’est ça qui fait vivre le truc.
Romana : Et honnêtement, juste le fait qu’on soit encore là après 10 ans, c’est déjà énorme. On n’aurait jamais cru aller aussi loin. Au début, on pensait faire quelques petits concerts, s’amuser. Mais là, six albums, des tournées mondiales… c’est dingue.
Lana : Et on essaie toujours de rester proches des fans, de prendre des photos, de signer des trucs, parce qu’on n’oublie jamais que c’est grâce à eux qu’on est là. On n’a pas planifié cette carrière, mais on est très reconnaissantes.
Pour conclure, quel message souhaitez-vous adresser à vos fans ?
Lana : Merci d’être avec nous depuis 10 ans. Merci de venir aux concerts, d’acheter les albums, de partager notre musique — ça veut tout dire pour nous. Vous êtes la raison pour laquelle on continue.
Romana : On continuera à faire du heavy metal aussi longtemps qu’on pourra, et aussi longtemps que vous serez là pour chanter avec nous. Merci de faire partie du cercle des Witches. Restez forts, fiers, et gardez la flamme du metal vivante et allez écouter notre nouvel album Inquisition et on se voit bientôt en tournée !