
Le 17/09/25, j’ai eu l’énorme privilège de pouvoir interviewer Brandon SALLER, chanteur du célèbre groupe ATREYU, dans le cadre de leur « European Anniversary Tour » pour l’album iconique « The Curse ».
Salut, comment vas-tu ?
Je vais bien ! (sourires)
Bien. Je suis ravie de te rencontrer et de discuter avec toi. Désolée, c’est mon chat (mon chat passe devant l’écran lol !). Désolée. Je m’appelle Indie, donc je suis photographe. Je fais aussi des interviews et des chroniques pour le magazine Metal Rock Magazine. Merci pour cette interview.
Bien sûr, ne t’inquiètes pas. (rires)
Très bien, j’ai quelques questions à te poser si tu as peu de temps.
Ouais, absolument.
D’accord, alors tu es Brandon. Peux-tu te présenter en quelques mots, s’il te plaît ?
Je suis Brandon SALLER. Je suis le chanteur du groupe ATREYU !
OK, bien. Nous sommes ici pour promouvoir et annoncer votre tournée en Europe en 2025. C’est donc un anniversaire.
Oui, c’est le 20e anniversaire de « The Curse ».
Donc tu viens de Californie.
C’est exact.
Le groupe est né en 1998, il y a 27 ans.
Il y a longtemps ! (sourires)
Il y a longtemps, oui. Et avant, le groupe s’appelait « RETRIBUTION ». C’est bien ça ?
Oui, oui.
Et tu as découvert qu’un autre groupe portait ce nom.
Ouais !
Et tu as choisi ATREYU !
Ouais j’ai choisi ATREYU pour quelques raisons ! (sourires)
Pourquoi ? Par rapport au film ?
Oui, bien sûr ! (sourires)
Un film excellent d’ailleurs !
Très bon ! (sourires)
Oui. Est-ce la seule raison ou y a t-il d’autres raisons ?
À l’époque, oui, c’était un peu comme choisir des noms au hasard et on aimait bien certains groupes qui portaient des noms de films de science-fiction, alors on a suivi cette voie et un mot sonnait juste. Tu sais, quand c’est le bon, c’est le bon.
Et ça sonne bien ! Simple !
Oui ! (sourires)
Lorsque tu as créé le groupe, vous aviez déjà un style musical ou pas vraiment ?
Pas consciemment. Je pense que ça venait juste de ce qu’on écoutait à l’époque. Quand on a commencé le groupe, on écoutait du punk rock, du hard rock et du metal. Donc c’est tout ce qu’on aimait. On a tout mis dans le groupe, et on a eu des influences de différents membres, on a tout mélangé et c’est comme ça qu’on a commencé. On n’a pas décidé consciemment d’être un groupe de metal ou de hard rock. On a juste fait ce qu’on voulait.
D’accord. Et à propos de ton aventure avec « The Curse » , sorti en 2004 , donc il y a 21 ans, tu étais en tournée avec DEFTONES ?
Ouais c’est ça, oui.
THRICE, aussi lors du Taste of Chaos en 2005.
Oui !
J’ai fait mes recherches comme une étudiante ! (rires collectifs) Et j’ai lu que plusieurs films vous avaient demandés de composer des chansons.
Oui, nous avons composer pour certains films.
Alors, qu’est-ce que tu as pensé de ça ?
À l’époque, c’était dingue. La chanson principale était pour un film intitulé « Underworld ». À l’époque, c’était comme un film de vampires et de loups-garous et on adorait ça. Être sollicités pour la bande originale, c’était énorme. Et ils ont fait un clip et tout. Cette chanson devait figurer sur notre album « A Death-Grip on Yesterday ». Mais le film est arrivé et a dit non, on la voulait. Du coup, elle n’a plus été sur l’album. C’était génial. À l’époque, c’était une opportunité incroyable pour un groupe comme nous de toucher un tout nouveau public.
D’accord. Et tous vos albums rencontrent le succès, n’est-ce pas ? Comment l’expliques-tu ? Quel est votre secret ?
J’aimerais bien savoir ! J’aimerais bien connaître le secret ! On a toujours essayé de se concentrer sur ce qu’on voulait, de continuer à évoluer, sans trop écouter l’extérieur. Et ça a bien marché. Ce qui est malheureux avec la musique et l’art en général, c’est qu’il y a un producteur, Rick RUBIN, qui disait que le fan devait passer en dernier. Parce qu’on ne peut pas faire de l’art pour les fans. Il faut juste faire de l’art et après, ça plaira ou pas. On a toujours fait profil bas et on a juste fait ce qu’on voulait, pour le meilleur et pour le pire. C’est pour ça que ça a marché, je crois.
D’accord. Et de 2002 à 2023, j’ai compté environ neuf albums studio. Lequel préfères-tu ?
Ils ont tous une place spéciale. Je pense qu’il y a probablement un top trois, dont je dirais « The Curse », parce qu’ils ont beaucoup apporté à notre musique. C’est l’un de nos albums les plus marquants et le premier qui nous a propulsés sur une trajectoire ascendante. Oh, donc, c’est vraiment « The Curse ». Je dirais « Lead Sails Paper Anchor », un autre de mes albums préférés, parce que c’était la première fois qu’on prenait un virage audacieux et qu’on apportait plein de nouveautés. Ça nous a ouvert des portes immenses à de nouveaux fans, à la radio, et à tout ce qu’on n’avait jamais connu auparavant. Et puis il y a aussi notre album « Baptize ». « Baptize » est un de mes albums préférés. Il est sorti à une période étrange, juste après le COVID. Le monde était encore un peu confus. Mais je pense que cet album, du début à la fin, est parfait pour moi. Il y a tellement de chansons cool et d’ambiances cool que je l’apprécie toujours autant.
OK, je comprends. Et dans « The Curse », as-tu une chanson préférée ?
Je pense que oui. Il y en a deux. Je crois que « This flesh a tomb» a toujours été ma préférée, et « You Eclipsed by me ». Ce sont sans aucun doute mes deux préférées.
Ok, « The Crimson » est aussi l’une de mes préférées.
C’est drôle parce que je pense qu’en étant dans le groupe, ces chansons sont évidemment géniales et importantes, mais nous les avons tellement jouées que vous commencez à privilégier autre chose.
C’est ma préférée parce que pour moi je pense que cette chanson est tellement puissante.
Merci, merci !
Aussi, « Demonology and Heartache », j’aime beaucoup également….
C’est une bonne chanson aussi. C’est une chanson qui fait rêver. C’est un morceau profond aussi. Encore une chanson amusante que beaucoup de gens ne connaissent pas.
Revenons à la tournée européenne. Sept dates au Royaume-Uni et cinq en Allemagne.
Oui !
Mais une seule en France ! Pourquoi ?
On adore la France. On voudrait jouer dans autant de villes que possible. Mais je pense qu’en Allemagne il y a beaucoup plus de grandes villes et beaucoup plus de terrain à explorer. Mais on prend toujours ce qu’on nous donne. C’est une idée reçue des fans, qui pensent que les groupes choisissent où ils vont. On a toujours un peu de choix, c’est comme une liste de villes et ils nous disent : « Allez, allez. » On se dit : « OK. » Mais non, on adore la France. Je pense que l’un des meilleurs concerts de notre dernière tournée en tête d’affiche était à Paris. C’était le premier concert de la tournée à afficher complet. On est donc très, très impatients d’être à Paris cette fois-ci.
Génial !
Et j’amène ma femme et mes deux jeunes enfants viennent.
Oh, super !
Et donc mes enfants vont voir Paris pour la première fois.
Oh, adorable !
Donc tous les fans parisiens doivent venir et je dois leur montrer un bon spectacle pour qu’ils pensent que papa est cool à Paris. (rires)
Ils seront sympas avec toi. En 2026, tu reviendras en France, peut-être ?
Absolument. J’espère que ce sera pour l’été.
En été ?
Si ce n’est pas en été, vers la fin de l’année. Mais oui, c’est sûr !
Oh, bien ! Peut-être que je serais là pour le concert à Paris. C’est loin de chez moi.
Oh, OK, cool.
J’essaierais de venir au concert…
Pourquoi as-tu choisi de fêter l’anniversaire du coup ?
C’est tellement important…C’était un album tellement important dans notre carrière et c’est comme un anniversaire marquant. Tout a commencé avec un festival appelé « When We Were Young » aux États-Unis, où des groupes jouaient des albums phares de leur carrière. Tout a commencé avec ces deux concerts, tellement amusants qu’on a réalisé que faire d’autres concerts comme celui-ci serait génial. Je pense donc que c’est un album important dans notre carrière. Et c’est important pour les groupes de célébrer et de rendre hommage à leur histoire.
D’accord.
Donc pour nous, c’est juste comme donner non seulement aux fans, mais aussi à nous-mêmes, tu sais, une autre opportunité de ressentir ce que nous ressentions lorsque nous étions, tu sais, des adolescents écoutant cette musique et jouant cette musique.
Je comprends. Et quand vous fêterez cet album lors de vos shows, est-ce que vous réserverez quelques surprises au public ?
Il pourrait y avoir des choses. Bien sûr, oui. Je ne veux pas trop en dire, mais vous avez l’album complet « The Curse » et des bonus aussi.
Du coup, quelques surprises !
Exactement, exactement ! (sourires)
Comment pensez-vous que les Français vous accueilleront en France, à Paris ?
Je pense que les Français ont toujours été vraiment géniaux avec nous. Comme je l’ai dit, notre dernier concert à Paris, lors de notre dernière tournée en tête d’affiche il y a quelques années, était incroyable, avec une énergie débordante et géniale. Donc, je pense que nous sommes toujours très bien accueillis par les fans français. C’est pour ça qu’on revient sans cesse.
As-tu donc ressenti une connexion avec le public français ?
Oui, absolument. Je pense que quand les gens ont une bonne énergie pour un spectacle et qu’ils se laissent aller, c’est ce qu’on adore. La France a toujours fait ça pour nous, c’est sûr. C’est sûr !
D’accord, bien ! Et pour tous tes concerts et tes tournées, suis-tu un entraînement physique ou vocal ? Comment procèdes-tu ?
C’est surtout un peu de préparation. Je commence généralement à chanter pendant tout notre set une semaine ou deux avant le début de la tournée, histoire de préparer ma voix pour chanter tous les jours. Tu sais, en tournée, surtout aux États-Unis, c’est un peu plus difficile en Europe, mais aux États-Unis, on va tous à la salle de sport tous les jours pour rester souples et en mouvement, pour stimuler notre énergie. Mais oui, c’est surtout une préparation pour éviter tout choc.
Et comment procédez-vous pour écrire vos albums, tous vos albums ?
Souvent, on les écrire en studio. On choisit un moment précis pour y aller pendant deux semaines et on écrit cinq ou six chansons, puis on les laisse de côté pendant un mois ou deux, on retourne en studio, on écrit encore, et on finit le tout. C’est comme ça qu’on fait depuis près de dix ans. On se retrouve en studio tous ensemble et on s’assure que tous nos albums et toutes nos nouvelles chansons sont comme des repères temporels. C’est comme ça qu’on est à ce moment-là. Et c’est comme ça qu’on fait depuis une dizaine d’années.
Tous ensemble du coup…
Oui, tous ensemble ! (sourires)
C’est très intéressant.
Ouais !
Ok. Comment vas-tu aujourd’hui ?
Comment je me sens aujourd’hui ?
Oui, je vois qu’il fait beau chez toi !
Fantastique. Il fait beau. Je me sens super bien. On vient de sortir une nouvelle chanson aujourd’hui. Ce matin, je me suis réveillé avec plein de messages et de SMS à propos de la nouvelle chanson. Waouh ! Je me sens super bien aujourd’hui. Et toi, comment te sens-tu aujourd’hui ?
Très bien merci, je te parle, c’est cool !
Merveilleux ! (sourires)
Formidable. J’adore ce que je fais. C’est tellement génial de rencontrer des artistes comme toi, des groupes, de prendre des photos etc…
C’est clair !
Je suis bien merci !
C’est génial. Oui, je ressens la même chose.
Tu joues dans ton groupe depuis longtemps et tu sembles toujours aussi très heureux.
Oui. Si être dans un groupe ne vous rend pas heureux, c’est un travail très, très dur. Comme faire des tournées et faire toutes ces choses n’est pas facile, mais si vous aimez ça, alors ça vaut le coup, tu sais, c’est amusant, mais on s’amuse tous comme on est tous amis et on traîne ensemble et on apprécie la compagnie des autres et on sort dîner et on traîne ensemble, tu sais, on s’apprécie vraiment, donc c’est bien d’être dans notre groupe, c’est très amusant, donc je suis très heureux.
Oh, et c’est super, vous êtes comme une famille.
Exactement !
OK, c’est super. Bonne nouvelle. Tu parles français ?
Est-ce que je parle français ? (sourires) Non ! Je sais dire « oui bonjour », « parlez-vous français ? », c’est tout ! (rires)
Magnifique. As-tu un mot à dire à tes fans français ?
Je veux dire, merci d’être revenus nous voir encore et encore. Comme je l’ai dit, pour moi en particulier, comme je l’ai déjà dit, notre dernière tournée en France a été l’un de mes moments forts. C’était un concert qui affichait complet très rapidement. J’ai donc hâte de revenir. On se souvient de certaines énergies exaltantes, peut-être un peu meilleures qu’ailleurs. Et la France a été ça pour moi, lors de cette dernière tournée. Donc, pour moi, je suis tout simplement ravi. Tellement impatient de jouer un concert. J’ai hâte de partager votre culture avec ma famille et mes enfants. Et l’expérience va être géniale.
C’est tellement mignon en famille. Ils vont adorer.
Ils vont être tellement excités. On leur dit déjà qu’ils doivent goûter à tous les plats. On ne peut refuser aucun aliment, il faut tout goûter ! Ils sont très impatients.
Tu prépares un nouvel album ?
Pour l’instant, c’est juste le single qui est sorti aujourd’hui. Il s’appelle « Dead ». Et puis, tu sais, on travaille toujours, donc… Il y a toujours des choses à l’horizon. Pour l’instant, c’est juste un single.
OK OK. Pour moi tout est bon !
Génial !
Est-ce que tout est ok pour toi ?
Je pense que tout est ok !
Le temps passe vite…mais ça me va.
C’est parfait ! Eh bien, c’est très agréable de parler avec toi.
Oui, également !
Génial. On se verra peut-être au concert à Paris !
Je l’espère ! Merci encore beaucoup Brandon !
Merci ! J’apprécie !
Brandon est un artiste humble, toujours aussi heureux de faire partie d’ATREYU.
Le groupe a sorti un nouveau single « Dead » le 17/09/25 via Spinefarm Records. C’est le 1er morceau dévoilé en presque 2 ans de silence.
La seule date française est le 06/10 /25 à Paris à « La Machine ».
Date à retenir pour fêter l’anniversaire de l’opus « The Curse ».
La seule en France ! Allez-y et profitez du show !
ATREYU « European Anniversary Tour » pour « The Curse »
La Machine du Moulin Rouge – 90, Bd de Clichy – 75018 Paris
Billetterie : https://www.lamachinedumoulinrouge.com/billetterie