Live Report IMPERIAL AGE + GROTESCO KARMA + AERON GODS + INHUMAIN – 13/05/2025 – Rock n’ Eat – Lyon

Manon Piquard, photographe et rédactrice pour Metal rock Magazine, était au Rock n' Eat pour immortaliser cette soirée !
INHUMAN
Le premier groupe à monter sur scène, c’était INHUMAN, un groupe belge de metal sympho très théâtral. Dès les premières minutes, ils ont installé une ambiance forte, entre violence maîtrisée et poésie sombre. Ce qui m’a tout de suite marquée, c’est la relation scénique entre les deux chanteurs : un vrai jeu de rôles, parfois fusionnels, parfois en confrontation.
Il y avait entre eux une sorte de mise en scène autour de l’attachement, qui a pris tout son sens à la fin du set, quand le chanteur a attaché la chanteuse avec une corde. C’était visuellement fort, un peu dérangeant mais captivant, comme une métaphore de la dépendance, du pouvoir, ou peut-être de la dualité humaine qu’ils incarnent.
Un peu plus tôt pendant le concert, ils ont aussi distribué des bougies au public, plongeant la salle dans une lumière douce et étrange. Ce moment a rendu le show super immersif, comme si on faisait tous partie du rituel. Une performance marquante, même si la salle était encore en train de se remplir.
AEON GODS
C’est au tour d’AEON GODS, un groupe allemand de power metal épique, de prendre possession de la scène. Leur univers est directement inspiré des légendes babyloniennes, qu’ils racontent à travers des compositions puissantes et théâtrales.
Ce qui m’a tout de suite frappée, c’est leur look ultra cohérent : tous les membres portaient des tenues sombres et stylisées, avec des touches dorées et des accessoires qui évoquaient des personnages de jeux de fantasy. Ça m’a vraiment donné l’impression d’être plongée dans un jeu vidéo, avec des héros prêts à livrer bataille.
Musicalement, c’était puissant, avec des riffs épiques, des claviers qui créaient une vraie ambiance et des refrains qui restent en tête. Leur performance était bien maîtrisée, avec une mise en scène soignée qui donnait vie à l’histoire racontée dans leurs morceaux.
La salle se remplissait de plus en plus et même si elle n’était pas encore à son maximum, l’ambiance montait d’un cran grâce à leur énergie communicative. Le public, captivé, se laissait emporter dans cet univers mythologique et musical.
Avant d’accueillir le groupe tant attendu, on laisse place à GROTESCO KARMA. Groupe originaire d’Athènes, c’est un trio qui mélange metal symphonique, death mélodique et un côté folk grec, avec une ambiance sombre et très intense. Leur univers est unique, à la fois puissant et mystérieux.
Sur scène, ils ont déployé une énergie incroyable malgré leur petit nombre. Ce qui m’a particulièrement marquée, c’est la voix grave et profonde de la chanteuse, vraiment impressionnante et captivante. Le guitariste délivrait des riffs lourds et percutants, tandis que le batteur assurait une base rythmique solide et énergique.
Visuellement, le groupe a adopté une esthétique sombre et presque rituelle, qui correspondait parfaitement à leur musique et plongeait le public dans leur univers.
Pendant leur prestation, la salle n’était pas encore pleine, mais on sentait clairement que le public était prêt à accueillir le groupe qu’il attendait. Et à la fin, la salle était comble, prête à vibrer pleinement.
C’est enfin Imperial Age qui a clôturé la soirée, le groupe que tout le public attendait avec impatience. IMPERIAL AGE est un groupe de metal symphonique formé en 2012 à Moscou, aujourd’hui basé au Royaume-Uni. Inspirés par des groupes comme THERION ou NIGTHWISH, ils mélangent sonorités épiques, arrangements orchestraux et une touche mystique très marquée.
C’était le dernier groupe à passer sur scène et clairement celui que tout le monde attendait. L’ambiance a changé dès leur arrivée : les fans étaient au taquet, t-shirts du groupe sur le dos, chants et cris dès les premières notes… et moi, derrière mon appareil, je sentais que j’allais vivre un moment fort.
Ce que j’ai adoré en les photographiant, c’est l’énergie qu’ils dégageaient ensemble. Il y a une vraie cohésion entre eux, on sent qu’ils prennent du plaisir à être sur scène, à partager ce moment avec le public. Chacun avait son instant sous les projecteurs, mais c’est le duo de chanteurs qui m’a le plus marquée : leur prestance est dingue, ils se répondent avec puissance et justesse et ils captivent. J’ai senti une belle intensité dans la salle, une osmose entre le groupe et le public.
Une soirée intense, pleine de caractère et de moments forts.