Alors que vient de s’éteindre Sebastiāo Salgado, célèbre reporter-photographe franco-brésilien connu pour ses noirs et blancs exceptionnels, j’écris ce live report d’AMENRA, dont la bichromie fait partie de leur identité.
Je n’ai pas pu assister à la première partie, pour raison de… transports mais lorsque je suis arrivée à la Rayonne, la scène était pratiquement prête pour accueillir AMENRA. Leur set a commencé dans le noir, lumières stromboscopiques, du classique AMENRA, dans l’obscurité.
Leur set s’enchaînait sans entraves, en toute logique. Personne ne parlait, personne Le chanteur, Colin H. van Eeckhout, dos au public, s’époumonait, criait, passant du chant clair aigu à une sorte de râle, son corps balançant d’avant en arrière. Il ne s’est retourné qu’une fois, mais on ne le voyait que peu. Rideau de spots en douche depuis le plafond, les lumières de leur show sont réussies, on dirait parfois que la lumière filtre à travers les feuilles d’un arbre. Avec les visuels derrière le groupe, le concert d’AMENRA est une expérience singulière, un arrachage de tripes à vif.
Depuis le balcon, on avait accès à une scène d’une rare intensité. Aux premières notes deux morceau « A Solitary Reign », le public s’animait, je dois dire qu’en live, elle transporte. À la fin du set, sans dire un mot, nous laissant avec les blessures qu’ils avaient ouvertes avec leur musique, ils ont disparu de scène. Ce sont les lumières de la salle qui, rallumées, nous ramenaient à la vie réelle.