Live Report BORN OF OSIRIS + INGESTED + ENTHEOS + THE VOYNICH CODE – 29/05/2025 – La Rayonne – Lyon
Yann Sauzereau 
Yann, photographe pour Metal Rock Magazine, était sur place pour immortaliser cette soirée !
Le 29 mai 2025, La Rayonne à Villeurbanne a accueilli une soirée mémorable réunissant quatre poids lourds de la scène metal moderne : , ENTHEOS, INGESTED et BORN OF OSIRIS. Une affiche explosive qui a su combler les amateurs de deathcore, de prog et de metal technique.
Quand THE VOYNICH CODE monte sur scène, la salle est encore à moitié vide. Mais dès les premières notes, ça se remplit fissa. Pourquoi ? Parce que le son est énorme et que les Lisboètes balancent une gifle sonore qui ne laisse aucun doute : ils ne sont pas venus faire du tourisme.
Leur deathcore technique est un mur. Rapide, massif, implacable. Si les musiciens restent relativement statiques (ça ne bouge pas des masses sur scène), le frontman fait le taf pour dix : gestuelle intense, énergie brute, regard possédé. Le set est carré, c’est propre et franchement, quel plaisir de voir un groupe aussi affûté dès l’ouverture. Merci Lisbonne !
Entheos : finesse, puissance et justesse
Changement d’ambiance avec ENTHEOS, dont le death metal progressif embarque vers des contrées plus atmosphériques. Leur groove précis et les passages mélodiques contrastent habilement avec la lourdeur ambiante du reste de la soirée. Les musiciens sont carrés et l’énergie est au rendez-vous, aussi bien sur scène que dans la salle.
Mais si la performance est maîtrisée, la voix se perd parfois dans le mix, manquant de punch face à une instru si brut. Dommage, car le chant — parfois clair, parfois guttural — apporte une vraie richesse au set. Malgré tout, ENTHEOS confirme son statut de groupe qui sait à la fois cogner et faire voyager.
Ingested : l’apocalypse dans la fosse
Et là… boum. INGESTED. C’est simple : dès le premier riff, c’est le chaos. Le pit s’ouvre comme une gueule prête à dévorer la salle entière et Lyon entre en mode fin du monde.
Avec Josh Davies, fraîchement recruté au chant (ancien frontman de MONASTERIES), le groupe n’a rien perdu de sa férocité. Bien au contraire. Josh s’impose avec un charisme et une brutalité qui forcent le respect. Il n’a pas volé sa place. La section rythmique martèle sans pitié, les breakdowns sont monstrueux, et le public le rend bien. C’est sale, c’est violent, c’est magistral. Clairement la claque de la soirée. C’est eux que j’attendais le plus, et ils ont été à la hauteur de mes attentes, voir même au dessus !
Born of Osiris : cyber-trip en formation réduite
Quand BORN OF OSIRIS clôt la soirée, on change encore de dimension. Le groupe se présente à trois, suite au départ du guitariste Lee McKinney. Un vide assumé, mais qui pèse parfois dans le rendu global. Leur son, très ambiant et chargé en samples, prend alors une tournure presque cybernétique. Un show mi-humain, mi-machine, où les textures électroniques tiennent une place centrale.
C’est propre, c’est pro, mais un brin trop programmé. Un claviériste live ne serait pas de trop pour humaniser cette déferlante de couches synthétiques. Cela dit, le groupe assure, malgré les circonstances et offre un final planant, technique et introspectif, dans une ambiance presque méditative après la sauvagerie d’INGESTED.
Conclusion : La Rayonne rugit
Un son solide, une salle pleine à craquer, un public réceptif et une affiche cinq étoiles : cette soirée à La Rayonne restera dans les annales pour tous les amoureux de metal moderne. Mention spéciale à INGESTED pour la destruction totale et à THE VOYNICH CODE pour avoir mis le feu dès le départ. Un grand huit sonore, sans répit.
Un grand merci à Sounds Like Hell production et Opus live pour cette date !
Vivement la prochaine. Cheers !
