Amélie Mari 
Amélie MARI, photographe et rédactrice pour Metal rock Magazine, était à Toulouse pour immortaliser cette soirée !
Orbit Culture
Le quatuor suédois ORBIT CULTURE a littéralement retourné le Bikini en première partie d’IN FLAMES. Peu connu du grand public, le groupe s’est imposé comme une véritable machine de guerre sonore, déclenchant dès les premiers riffs une onde de choc dans la fosse.
Entre puissance brute, riffs acérés et envolées mélodiques bien senties, le set a enchaîné les titres marquants comme « The Tale of War », « From the Inside » ou « Alienated », avec une maîtrise impressionnante et une intensité constante. La voix de Niklas Karlsson, alternant growls abyssaux et chant clair habité, a su capter et maintenir l’attention d’un public venu pour d’autres… mais conquis en cours de route.
Moment fort du concert : l’interprétation de « Death Above Life », morceau inédit et éponyme de leur prochain album attendu pour le 3 octobre 2025. Un titre massif, sombre et mélodique, qui cristallise parfaitement l’identité du groupe et annonce un disque à fort potentiel.
ORBIT CULTURE a livré un show sincère, sans fioritures, mais avec une efficacité redoutable. Une vraie révélation live pour beaucoup, dont je fais désormais pleinement partie.
In Flames
Après une première partie fracassante assurée par ORBIT CULTURE, les patrons suédois d’IN FLAMES ont pris possession de la scène du Bikini avec une autorité tranquille mais redoutablement efficace.
Le groupe a offert un set généreux, riche en variations de rythmes et en titres issus de différentes époques de leur discographie, naviguant entre passages mélodiques intenses, mid-tempos groovy et accélérations furieuses. Le contraste entre des morceaux comme « Deliver Us » et « The Great Deceiver » donnait au show un relief captivant, alternant entre puissance frontale et tension mélodique maîtrisée.
Le public, déjà chauffé à blanc dès les premières notes, est progressivement monté en pression jusqu’à atteindre un état de transe quasi collective. Dès « Cloud Connected », la salle entière semblait ne faire qu’un avec les suédois. Les circle pits se sont enchaînés même sans que le chanteur ne les demande, preuve que la fosse était littéralement possédée et que la communion entre scène et public avait atteint son apogée.
Et puis, dans un moment hors du temps et de l’espace, un paquito a soudainement été lancé au milieu de la fosse. Le groupe, un peu perplexe face à cette tradition bien de chez nous (Sud-ouest de la France), a tout de même salué avec chaleur l’énergie déployée par le public toulousain, qui a tout donné sous une chaleur écrasante.
Note complémentaire et non des moindres : notre rédactrice régulière Laurence a vécu son moment de gloire ! Après une maladresse d’Anders Fridén qui, en lui rendant son téléphone avec un peu trop d’élan, a déclenché une tentative de récupération digne d’un réflexe de ninja en plein dérapage, mélange de panique, de réflexe maternel et de désespoir technologique à l’idée de voir son téléphone s’éclater au sol, c’est finalement son nez qui a amorti l’impact. Anders, désolé, l’a invitée à monter sur scène pour une chanson. Un moment totalement inattendu, surréaliste… et sans doute l’un des meilleurs de son année (au moins !)
Ce mardi soir restera gravé comme une de ces soirées rares où tous les éléments s’alignent : deux groupes au sommet de leur forme, un public incandescent. ORBIT CULTURE a marqué les esprits en mode découverte coup de poing, tandis qu’IN FLAMES a confirmé avec brio son statut de maître de cérémonie. Cette soirée a offert un concentré de tout ce qu’on aime dans le metal live : l’intensité, la communion et cette petite dose d’imprévu qui rend chaque concert unique.
