
Le 30 mai, Marseille a eu le plaisir d’accueillir l’un des groupes qui a marqué une, voire plusieurs générations françaises : KYO.
Vingt ans après la sortie de leur album culte « Le Chemin », le groupe a entamé une tournée anniversaire et le Dôme de Marseille a vibré au rythme de leurs plus grands succès.
Dès 15h, l’ambiance montait déjà devant la salle. De nombreux fans, certains vêtus de t-shirts à l’effigie du groupe, attendaient patiemment l’ouverture des portes, espérant décrocher une place au premier rang. Malgré la chaleur et les heures d’attente, l’excitation était palpable : on sentait que ce concert était bien plus qu’un simple événement, c’était un rendez-vous avec la nostalgie.
Puis, les lumières s’éteignent… et la magie commence.
Le groupe arrive sur scène sous les cris et les applaudissements d’un public survolté. Le décor est sobre mais efficace : un jeu de lumières parfaitement maîtrisé, des écrans diffusant des images symboliques et surtout une proximité étonnante entre le groupe et son public.
Dès les premières notes, l’émotion est là. Les textes puissants, parfois sombres, trouvent un écho dans les cœurs de chacun. Le chanteur, Benoît Poher, livre une performance bouleversante, alternant moments rock intenses et instants plus acoustiques, seul avec sa guitare.
Ce qui m’a frappé, c’est la diversité du public. Il y avait vraiment de tout : des fans de la première heure, des ados venus découvrir en live ce qu’ils écoutent en streaming, des parents venus transmettre leur passion à leurs enfants. Certains petits portaient des casques anti-bruit, perchés sur les épaules de leurs parents, les yeux écarquillés.
Je suis né en Italie, j’ai grandi là-bas et pourtant, KYO faisait déjà partie de ma playlist d’adolescence. Entendre « Je cours », « Je saigne encore », « Dernière danse » ou encore « Le chemin » en live, dans une salle pleine à craquer, m’a vraiment donné des frissons.
Et je ne vais pas vous mentir, j’ai chanté, crié même, avec tout le monde. C’était impossible de rester en place.
Un concert comme on en voit peu.
Entre la qualité musicale, l’émotion, les lumières, l’ambiance et l’énergie du groupe, cette soirée restera gravée longtemps. KYO a prouvé qu’il n’avait rien perdu de sa puissance scénique, ni de son lien avec le public.