Live Report PLANE’R FEST – Jour 1 – 04/07/2025 – Colombier-Saugnieu

Ophélie Griffin, rédactrice et photographe pour Metal Rock Magazine, était sur place pour immortaliser cette première soirée du festival !
Il fait chaud en ce premier weekend de juillet (heureusement, la canicule vient de passer), c’est le début des vacances scolaires. Y avait-il meilleures conditions pour cette nouvelle édition du PLANE’R FEST à Colombier-Saugnier (69) – enfin, disons le de suite, à Montcul plus précisément. Vous vous doutez bien que ça sera la course à la meilleure blague autour de Montcul tout le week-end (voilà la mienne, promis la seule du report).
J’y retrouve avec plaisir quelques ami.e.s et artistes, croisé.e.s notamment lors du WE METAL FEST en avril dernier.
Cette première journée s’annonce bien heavy, mêlant artistes locaux, nationaux et internationaux, entre les anglais WHILE SHE SLEEPS, LOUDBLBACK, SUN ou encore le groupe allemand BEYOND THE BLACK.
VERTEX
Le groupe progressif et mathcore, originaire de Lyon, ouvre le festival devant un public déjà en nombre malgré la chaleur persistante – on sort déjà la lance à eau pour rafraîchir la foule, ce qui ne l’empêchera pas de se lancer dans plusieurs pogos. Pour une entrée en matière, ça tabasse déjà sévère !
Sur scène, je suis ravie de voir derrière les fûts Pierre Rettien d’HYPNO5E, dont la puissance s’accorde à merveille à la voix impressionnante de Jean-Christophe Mastan, à la guitare de Maxence Griffond et la basse de Sylvain Lorens.
C’est technique, avec un son volontairement dissonant – le type de son qui ne laisse personne indifférent, que l’on aime ou non. VERTEX vient de sortir son premier album début d’année ‘The Purest Light’ et en fera la part belle sur le set.
POGO CAR CRASH CONTROL
La dernière fois que j’ai vu POGO CAR CRASH CONTROL, c’était en avril dernier au WE METAL FEST. Et à vrai dire, j’avais été assez déçue par leur prestation, très (trop) cadrée, très (trop) produite, loin de la folie sur scène à laquelle ils m’ont habitué depuis que je les suis. C’est donc avec une certaine appréhension que j’assiste à leur performance en cette fin d’après-midi.
Eh bien, j’ai retrouvé les POGO ! Dès le premier morceau, j’ai senti qu’Olivier avait envie d’en découdre et de se jeter dans la foule – ce qu’il finira par faire. Certes, ça reste plus sage qu’il y a quelques années, mais le groupe semblait bien plus détendu et à l’aise sur scène qu’au WE METAL FEST. Peut-être la pression d’une première date pour présenter leur dernier opus ? Les nouveaux morceaux sont bien défendus en live mais c’est bien sur les classiques que le public se déchaîne le plus. 40 petites minutes qui passent bien trop vite en tout cas !
LOUDBLAST
40 ans ! Déjà 40 ans que le groupe nous régale et aujourd’hui ne déroge pas à la règle : énorme son pour une énorme prestation. La connexion avec le public a été totale tout le long du set. Il fait de plus en plus chaud, le site est désormais très plein, la menace de coup de chaud n’est pas loin !
Stéphane Buriez n’aura de cesse de presser le public pour que toutes les limites soient dépassées : “It’s time to cross the fucking threshold!” – de l’EP du même nom sorti en 1993 ! Du plaisir et encore du plaisir pour satisfaire l’ensemble du public qui soutient LOUDBLAST, que ce soit depuis le début ou récemment. Du plaisir et encore du plaisir surtout pris surtout par l’ensemble du groupe sur scène qui aura mis un gros coup (de soleil) à tout le monde !
SUN
Y a-t-il meilleur nom pour illustrer la journée ? Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas encore, petite indication donnée : “Je m’appelle SUN mais je vous conseille de mettre quand même vos bouchons d’oreille !”
Après une prestation parfaitement réussie au Hellfest le mois dernier, où l’on a pu découvrir à la batterie Boris Le Gal de DROPDEAD CHAOS, le gros son reste de sortie sur la scène du Terminal 2.
Les fans donnent de la voix, se laissent porter par la musique et même Jésus viendra fendre la foule pour adouber la performance, entre la traditionnelle reprise du titre “Survivor” des DESTINY’S CHILD et les titres de son premier album ‘Kyrstal Metal’ sorti en mai dernier.
Karoline a pris une nouvelle envergure et jouis d’une notoriété de plus en plus forte et amplement méritée. Oui, la mise en scène reste la même au fil des concerts, mais le sourire sur le visage de SUN est plus large, plus assuré au fur et à mesure de ses concerts. Un régal total !
WHILE SHE SLEEPS
Place à la tête d’affiche du jour avec le groupe WHILE SHE SLEEPS, venu tout droit de Sheffield en Grande-Bretagne. Les objectifs du concert sont clairs : du spectacle, des flammes et le feu dans la fosse. On peut dire que le contrat sera entièrement rempli !
C’est un show bien ficelé avec une piro à gogo que déroule les cinq membres du groupe avec un Lawrence « Loz » Taylor ultra présent et très engagé : “When I say “Jump”, you Jump!” – le public ne se fait pas prier.
Et tout le monde se prend au jeu, la température ne cesse de monter au fur et à mesure que le jour tombe, pas besoin de petite laine ! Même le groupe ne semble pas prendre la mesure de l’accueil massif et sans retenu qui leur est réservé – OUI, ce festival à taille humaine sait recevoir ! L’ambiance est électrique et inspire le groupe qui invite le public à venir au contact “Come to me people !” hurle Loz, avant lui-même de se jeter dans le public.
Avec cette ambiance folle, leur passage au Transbordeur à Lyon en juin 2024 se rappelle à leurs bons souvenirs – “best show of our life! We love France”.
WHILE SHE SLEEPS aura mis tout le monde d’accord, une performance à la hauteur des attentes, toute en générosité – distribution de fleurs en prime pour clôturer le concert.
VESTIGE
Après un sublime concert au Hellfest en juin dernier, je retrouve (encore et toujours) mon groupe chouchou de 2024 sur la scène du Terminal 2.
Sur scène, on notera l’absence de Pierre-André à la basse – remplacé ce soir par Corentin Lagrue (MATRASS, FHORCE et CRAZY DOLLS AND THE BLX). Certes, Corentin est plus discret sur scène mais il a parfaitement assuré la relève.
Des soucis techniques au début du show retardent de quelques minutes le début du concert, ce qui aurait pu déstabiliser le groupe mais qui saura se remobiliser rapidement.
Certes après le feu du concert précédent, nous retombons dans une ambiance plus aérienne, la suite du voyage aura pu surprendre certain.e.s. Jusqu’au titre “Envy”, sorti le mois passé, qui saura remettre sur pied rapidement le public. Je regrette un son trop étouffé sur la voix de Théodore, qui mérite un son clair et puissant mettant en valeur l’ensemble de sa palette vocale. Malgré tout une belle performance avec une scénographie à la hauteur de l’univers de VESTIGE.
BEYOND THE BLACK
On change de nouveau d’ambiance avec l’arrivée sur la grande scène du groupe de metal symphonique allemand, BEYOND THE BLACK. Le groupe fête cette année les dix ans de la sortie de leur premier album ‘Songs of Love and Death’ et la setlist lui fera la part belle. Cela sera aussi l’occasion de présenter leur nouveau single au titre évocateur “Rising High” sorti en juin dernier.
Malheureusement, le son beaucoup trop fort, écrasé par le duo basse-batterie, rendra inaudible le concert pour mes oreilles, chaque morceau devenant une bouillie difficile à supporter. J’apprécierai donc de loin la prestance scénique de Jennifer Haben au chant, toute souriante et ultra charismatique ainsi que Chris Hermsdörfer à la guitare – le restant du groupe étant bien plus discret. Difficile de juger la performance mais je salue le plaisir évident à jouer sur scène.
EIHWAR
Terminons cette chaude journée par le duo neo folk/pagan EIHWAR. Après avoir entendu beaucoup parler du groupe, j’avais hâte de les découvrir en live et d’apprécier leur univers très marqué. A titre personnel, j’ai été totalement happée par la prestation offerte par Asrunn au chant et tambourin et Mark aux percussions, chant et guitare. A l’instar du titre de leur premier album ‘Viking War Transe’, les percussions et les danses nous invitent à nous plonger dans un monde tribal. Pourtant ce n’est pas la guerre dont nous avons envie à l’instant, mais bien la joie pure et simple de vivre et danser, sans jugement ni retenue. Il est difficile de ne pas se laisser entrainer – si l’on sait être réceptif à cet univers. Asrunn ne laissera personne de marbre, avec ses longs cheveux blonds et sa présence scénique indéniable – pendant que Mark restera caché sous son casque.
C’est une parfaite fin de clôture de ce premier jour du PLANE’R FEST, festive et chaude, nous invitant au meilleur pour le deuxième jour à venir.
Cette première journée de l’édition 2025 PLANE’R FEST fut riche en concert, en chaleur (humaine et solaire) et en rencontres ! Je suis ravie d’avoir découvert ce festival à taille humaine.
Une mention spéciale à SUN, WHILE SHE SLEEPS et EIHWAR pour leur prestation.
Je remercie vivement Elodie pour son accueil et sa bienveillance ainsi que l’ensemble des équipes et bénévoles engagés sur le festival !
Retrouvez prochainement le live report du jour 2 du Festival !