Live Report PLANE’R FEST – Jour 2 – 05/07/2025 – Colombier-Saugnieu

Ophélie Griffin, rédactrice et photographe pour Metal Rock Magazine, était sur place pour immortaliser cette deuxième soirée du festival !
Après un beau et chaud premier jour au PLANE’R FEST, nous retrouvons avec plaisir les 2 terminaux pour cette deuxième et déjà dernière journée. Le soleil est aussi très présent aujourd’hui, hydratation de vigueur pour affronter la vague de chaleur, à tous les niveaux possibles. Début des vacances scolaires oblige, le public est beaucoup plus familial que la veille, avec aussi une programmation très festive, avec notamment GLORYHAMMER, LOCOMUERTE ou encore EIGHT SINS.
Perséide
Le public présent en nombre à Montcul (allez, celle-là, elle est gratuite) en ce début d’après-midi acclame avec enthousiasme les quatre membres du groupe PERSEIDE, et pour cause, ils sont ici quasi chez eux puisqu’ils viennent de la ville voisine de Saint-Laurent. Le groupe affiche un rock très énergétique, embarquant tout le monde avec lui, avec un style un peu rétro 90s. C’est efficace et ce premier concert donne le ton pour le reste de la journée.
AMON SETHIS
Je suis heureuse de voir monter sur scène le groupe gagnant du tremplin PLANE’R FEST 2025, ayant pu interviewer quelques heures avant leur prestation Julien (chant) et Andrea (guitare) et ayant donc pu cueillir la primeur de l’univers d’AMON SETHIS. Les deux membres m’avaient confié leur plaisir de fouler en premier la scène du Terminal 1 et de profiter d’une pleine scène. Quelques surprises étaient de mise pour présenter leur quatrième opus sorti au début de l’année ‘Dawn of an Apocalyctic World’ : une performeuse, Inès, rejoint le groupe pour plonger le public au mieux dans l’univers des Pharaons égyptiens. “Etes-vous prêts pour rejoindre l’armée du Pharaon ?” clame Julien. Le plaisir de jouer est évident, une belle harmonie relie chaque membre. Mention spéciale à la très charismatique Laëtitia à la basse !
Retrouvez prochainement mon interview de Julien et Andrea d’AMON SETHIS sur le site de METAL ROCK MAGAZINE.
EIGHT SINS
Nous quittons l’Egypte ancienne pour l’univers complètement barré d’EIGHT SINS, venu tout droit de Grenoble. En bas de la scène, on découvre des bouées et des frites, promettant une bonne partie de marrade en mode “BEERS, MOSHPIT et PISCINE D’AMOUR A MONTCUL !”
Contrat parfaitement rempli entre la bande, “les plus belles noix de la région” et le public très très chaud, sous les 35°C ressentis. On fond littéralement là, le cardio est de rigueur pour 40 minutes de thrash.
Enfants et parents s’éclatent, au plus près même de la scène, pour une ambiance folle mais maîtrisée. Les gosses auront de beaux souvenirs à partager à la rentrée !
J’ai eu le plaisir de rencontrer Loïc (chant) et Arnaud (guitare) après leur passage au PLANE’R FEST pour une interview Popounette, à découvrir prochainement sur le site de METAL ROCK MAGAZINE.
FUTURE PALACE
Encore un groupe que l’on a pu découvrir au HELLFEST cette année et qui foule désormais la scène du Terminal 1. J’en profite pour voir que les problèmes de son de la veille ont été résolus, permettant d’apprécier pleinement les concerts.
Sur la première partie du set, le groupe allemand de post-hardcore nous offre une prestation très chirurgicale, peut-être même au point de manquer d’émotions et de lâcher prise dans les morceaux. C’est efficace, c’est technique, Maria Lessing impressionne par ses performances vocales, parfaitement servie par Manuel Kohlert à la guitare et Johannes Frenzel à la batterie.
C’est arrivé au titre “The Echoes of Disparity” du dernier album du groupe sorti en 2024, ‘Distortion’, qu’on assiste à un changement. “This song is very important to me, as a woman, as a singer, not taken seriously. Ladies, hear up!” introduit une chanson au texte très fort. Le groupe se libère et montre une nouvelle facette, à travers des morceaux plus personnels, à l’image du titre “Decarabia”, qui parle de santé mentale.
Grâce à ce lâcher prise opéré, FUTURE PALACE aura su embarquer totalement le public du PLANE’R FEST et termine parfaitement son set avec son titre phare ultra positif “Paradize”.
PLANET OF ZEUS
C’est le groupe que je n’attendais pas et qui m’a mis la plus grosse claque de la journée, voire du festival ! Dès les premières notes, j’ai été happée par le heavy/stoner proposé par PLANET OF ZEUS venu tout droit d’Athènes.
QUE C’EST QUALI ! QUE C’EST PUISSANT ! Babis Papanikolaou, au chant et à la guitare, ultra charismatique, un genre de Nick Oliveri grec, est entouré de musiciens tout aussi charismatiques : Stelios Provis à la guitare, Giannis Vrazos à la basse et Serapheim Giannakopoulos à la batterie. Je retrouve un peu de 7 WEEKS dans la voix et dans l’énergie, j’apprécie !
“We are here for a mission, to give you the best concert of the year. Are you tired? Are you alive?” – mission “PLANET OF ZEUS” réussie, je n’ai qu’une hâte, revoir sur scène le groupe.
Feuerschwanz
Suite à l’annulation d’ULTRA VOMIT, c’est le groupe de folk metal allemand FEUERSCHWANZ qui prend la relève. Certes le choix est audacieux, car le style est très éloigné de ce que propose les français. Mais l’accueil est chaleureux, notamment par les nombreux enfants présents aujourd’hui.
A titre personnel, j’avais un peu peur de la prestation tout en costumes médiévaux (comment font les membres avec cette chaleur et la pyro continue sur scène !? Chapeau !), peur que ce soit kitsch. Et au final, l’univers fonctionne parfaitement, grâce à la qualité artistique et scénographique rattachée. Grâce également aux multiples instruments présents sur scène, entre le violon, la cornemuse, le bouzouki, la bombarde accompagnant les danses sur scène. C’est un véritable spectacle qui nous est proposé.
La setlist fait l’éloge des deux derniers albums du groupe ‘Memento Mori’ (2021) et ‘Fegefeuer’ (2023) mais sera aussi l’occasion de dévoiler son dernier single en date “Knightclub” (perso, ce titre me fait bien rire).
Devant m’éclipser pour aller interviewer EIGHT SINS, je n’aurais pas eu l’occasion de voir la suite du concert, ratant notamment la reprise de “Dragostea din tei” du groupe O-ZONE, qui leur aura permis d’atteindre la finale pour représenter l’Allemagne au concours de l’Eurovision en 2025.
Au final, une belle surprise qui aura su ravir l’ensemble du public.
LOCOMUERTE
Petite introduction Cumbia pour nous plonger dans l’ambiance festive de LOCOMUERTE, parfait pour une bonne digestion d’après repas.
A croire que la chaleur n’aura pas eu le dessus sur le public, qui se déchaîne sans faillir pendant l’intégralité du set. A tel point que les photographes devront quitter le pit photo au deuxième morceau pour que la sécurité puisse gérer la foule.
J’ai eu l’occasion de voir à plusieurs reprises le groupe et je pense que ce soir était leur meilleure prestation : à l’instar de SUN hier, LOCOMUERTE a encore passé un cap scéniquement. Evidemment, le public était présent pour participer à la fête, les circle pits, les slams, les wall of deaths s’enchainent, jusqu’à cet énorme circle pit autour de la régie.
Plusieurs invités et performeurs seront de la partie également, avec deux catcheurs sur le titre “Demonios” – issu de leur dernier album ‘Parano Booster’ (2024) ou encore Loïc de EIGHT SINS pour “Barrio”. Les lions, pardon les bouées, sont toujours de sortie jusqu’à l’apparition des crocodiles pour une course jusqu’au fond de la scène. MUY BRUTAL ! On ressort du concert totalement essoré mais avec de grands sourires.
GLORYHAMMER
On repart sur les platebandes du power metal avec le groupe britannique GLORYHAMMER. Il est attendu de pied ferme par un public chaud bouillant, de nombreux enfants en tête.
Le titre “Delilah” de Tom Jones ouvre traditionnellement le concert, illustré ce soir par une chorégraphie interprétée par le gobelin habillé en mime Marceau. Puis c’est l’arrivée sur scène des membres du groupe un par un avant d’entamer “The land of Unicorns”.
Nul doute que pour les fans de la première (et nouvelle) heure, le spectacle offert tient ses promesses, entre marteau brandi et combat épique. A titre personnel, je m’éclipse pour une pause bien méritée.
PERTURBATOR
Ayant fait l’impasse sur la performance d’ANGELUS APATRIDA, je me dirige vers le terminal 1 pour le dernier concert de la journée et du festival : PERTURBATOR.
Evidemment, le public n’est plus le même, les familles sont parties et les plus fervents fêtards se sont pressés au plus près de la scène pour la prestation de James Kent, accompagné à la batterie par Dylan Hyard.
Bien sûr, le style indus-darksynth ne peut pas plaire à tout le monde mais il est facile de se laisser aller, il y a plus d’espace sur le site et les lights déploient une ambiance hypnotique. Le titre du dernier opus n’est pas dû au hasard d’ailleurs, ‘Age of Aquarius’ – l’ère du Verseau – nous invite à la liberté, à nous dépasser, à prendre du recul, à nous rassembler. Quoi que de mieux que le dancefloor pour y parvenir ?
Après ces deux jours intenses, musicalement et à cause de la chaleur, il est donc temps pour moi de profiter à fond de ce dernier concert. Une fin parfaite pour se libérer avant de rentrer le lendemain sur Paris.
C’est le clap de fin pour l’édition 2025 du PLANE’R FEST. La journée fut riche en fun avec EIGHT SINS et LOCOMUERTE, en claque avec la découverte PLANET OF ZEUS et en libération finale sur PERTURBATOR.
Je suis ravie d’avoir découvert ce festival, dont METAL ROCK MAGAZINE est partenaire, certes à taille humaine, mais rempli d’ambition, qui aura su surprendre et ravir les artistes présents.
Une belle fête grâce au travail acharné des équipes du festival, des bénévoles et du public qui a répondu présent ce weekend. Un gros merci de nouveau à Elodie pour son accueil et sa bienveillance et on se dit (j’espère) à l’année prochaine !