Live Report ARCHITECTS + HOUSE OF PROTECTION + WAGE WAR – 29/09/2025 – Adidas Arena – Paris


Lucie Sérannes, rédactrice pour Metal Rock Magazine, était sur place pour immortaliser cette soirée !
Ce 29 septembre, l’Adidas Arena accueillait ARCHITECTS pour une date très attendue de leur tournée européenne. Bien que la salle ne fût pas totalement remplie, l’ambiance s’annonçait électrique et le public parisien prêt à répondre présent. Deux premières parties étaient présentes pour chauffer la salle, et cette fois-ci, pas de cheville cassée pour Sam Carter… On vous en dit plus dans ce live report !
HOUSE OF PROTECTION
La soirée s’est ouverte avec HOUSE OF PROTECTION, duo encore jeune, issu du groupe FEVER 333 et formé en avril 2024, mais déjà doté d’une identité marquée. Ce fut une véritable découverte pour ma part, et quelle claque ! Autant par leur set minimaliste que par leurs sonorités mêlant électricité brute et riffs métalliques. La proximité avec le public fut particulièrement appréciée, surtout lorsque Stephen Harrison, chanteur et guitariste du groupe, descendit dans la fosse pour jouer et déclencher un circle pit autour de lui !
Le moment fort fut bien sûr Brain Dead, interprété avec une intensité telle qu’on sentait déjà une connexion profonde avec le public. Cette impression se confirma plus tard dans la soirée, lorsque le duo fut invité à rejoindre ARCHITECTS sur scène pour rejouer ce titre en commun, un moment fort en complicité et en reconnaissance. Une véritable passation d’énergie, qui laisse deviner que HOUSE OF PROTECTION ne restera pas longtemps une simple « première partie ».
WAGE WAR
Changement d’ambiance ensuite avec WAGE WAR. Après le duo minimaliste de HOUSE OF PROTECTION, la scène s’est soudain remplie : cinq musiciens, un son plus massif, et une énergie débordante. Dès les premières secondes, le contraste était frappant. Là où HOUSE OF PROTECTION jouait sur l’intensité brute et l’émotion, WAGE WAR a tout misé sur la puissance et la cohésion de groupe.
Le groupe floridien a livré un set solide et carré, taillé pour la scène. Les riffs étaient lourds, les breakdowns impeccables et les refrains accrocheurs. Chaque membre occupait pleinement l’espace, créant une vraie présence collective. Le chanteur Briton Bond alternait cris rageurs et passages plus mélodiques, tandis que la batterie frappait avec une précision redoutable.
Des titres comme Manic ou Low ont mis le feu à la fosse, où les premiers circle pits massifs ont éclaté. WAGE WAR a su conquérir le public parisien par la seule force de son jeu et de son énergie. Une prestation percutante, directe et sans détour parfaite pour préparer l’arrivée d’ARCHITECTS.
ARCHITECTS
21h45. L’intro de Don’t Stop Me Now de QUEEN résonne dans l’Arena, reprise par des milliers de voix. Quand les lumières s’éteignent, un frisson parcourt la salle. Les Britanniques d’ARCHITECTS entrent en scène, et pendant une minute, les premières notes d’Elegy s’élèvent calmement… avant que la tempête n’éclate. Les guitares tranchent l’air, les lumières frappent comme des éclairs, et la batterie de Dan Searle fait vibrer le sol. Sam Carter, hurleur charismatique, apparaît dans un bain de lumière blanche, hurlant les lignes suivantes avec une intensité presque inhumaine.
La salle devient une mer en furie. Même depuis les gradins, l’ambiance est tout aussi folle qu’en fosse : les premiers pogos se forment tandis que Whiplash et When We Were Young s’enchaînent sans répit, déversant un mur de son parfaitement maîtrisé. Le mix est clair, précis : chaque instrument respire, chaque riff est une onde de choc. Le public répond instantanément, cris, bras levés, tout le monde semble happé dans la même énergie.
La setlist, équilibrée entre les nouveaux titres et les incontournables, reflète parfaitement l’évolution du groupe : toujours aussi heavy, mais plus nuancé, plus habité. Impermanence apporte une respiration aérienne, presque introspective, avant de replonger dans le tumulte avec Brain Dead, partagé avec HOUSE OF PROTECTION, de retour sur scène pour ce morceau issu du dernier album.
La fin du concert est une montée en intensité continue : Doomsday, Black Hole, Seeing Red… puis l’inévitable Animals pour clore le set. L’Arena tout entière reprend le refrain à pleins poumons, les bras levés, les visages trempés de sueur et de lumière. À cet instant, plus rien ne sépare le groupe du public. Sam Carter hurle ses dernières lignes au bord de la scène avant de conclure par des remerciements et un vibrant : “ARCHITECTS fucking loves you!”
Les lumières s’éteignent, et un tonnerre d’applaudissements envahit la salle.
Même si l’Arena n’affichait pas complet, l’énergie dégagée était digne d’un show de stade. Je n’avais pas ressenti depuis longtemps une ambiance aussi conviviale et festive lors d’un concert, preuve qu’ARCHITECTS sait fédérer l’ensemble de la salle, du parterre aux gradins.