Live Report PARKWAY DRIVE + THY ART IS MURDER – 02/10/2025 – Zenith de Paris


Ophélie Griffin, photographe et rédactrice pour Metal Rock Magazine, était sur place pour immortaliser cette soirée !
THY ART IS MURDER
N’ayant pas eu l’occasion de voir la première partie – THE ALMIGHTY AFFLICTION – la soirée s’ouvre pour moi avec le groupe de deathcore australien THY ART IS MURDER, avec une scénographie très brute, à l’image de la performance offerte ce soir.
Tyler Miller, arrivé il y a deux ans, impose une présence scénique indéniable, techniquement irréprochable. Et pourtant, il semble manquer quelque chose de plus sur scène. Une âme ? Le fait que la fosse soit coupée en deux n’a pas non plus aidé pour qu’il y ait un réel répondant du public.
PARKWAY DRIVE
C’est avec plus de vingt minutes de retard qu’enfin les lumières du Zenith s’éteignent pour annoncer l’arrivée imminente de PARKWAY DRIVE. Et quelle entrée ! Encadré de grands drapeaux à leur nom, le groupe débarque du haut des gradins, saluant tout le public rencontré sur son passage. La foule très dense de la fosse n’impressionne pas les cinq membres qui la fendent à coup de grands sourires et de serrage de mains. Avec cette entrée en matière, qui a duré plusieurs minutes, le message est clair : ce concert sera dédié aux fans et livrera un live sans merci, à l’image de Winston McCall qui apparaît tel un boxeur avant un combat.
Les deux premiers titres, “Carion” et “Prey” seront joués sur la scène centrale offrant une vue à 360° – à vrai dire cette petite configuration du Zenith est tout simplement parfaite pour profiter à l’ensemble du public, même au plus haut des gradins. La communion, déjà établie dès les premières minutes, sera totale tout le long du concert.
C’est sur le titre “Glitch” que la scénographie commence vraiment à se dévoiler : un pont vient se placer devant la scène centrale, dans une mise en place dramatique et spectaculaire, accompagnée de danseurs. Ce ballet technique et artistique enflammera littéralement la scène – la folie est totale. Chaque élément du décor est parti intégrante du show, à l’image de cette impressionnante envolée de Winston sur le pont enflammé, avant de jouer “Boneyards” en duo avec Joel Birch, chanteur de THE ALMIGHTY AFFLICTION.
Vous pensiez que PARKWAY DRIVE nous avait déjà offert le meilleur ? C’était sans compter une nouvelle envolée du pont, avec cette fois le guitariste Jeff Ling en lumière, jouant au-dessus d’une gerbe d’étincelles. Un moment suspendu !
Ce concert a été pensé comme un opéra-metal, avec une découpe en actes : on passe de la messe noire où Winstor prêche entouré des danseurs sur “Cemetery Bloom” à l’ambiance volcanique de “The Void”, entre lumière rouge et gerbes pyrotechniques. Puis nouveau tableau avec “Wishing Wells” où il pleuvra littéralement sur le frontman, entre “Singing in the Rain” et “Flash Dance”, dans un univers post-apocalypse à la Matrix.
Y avait-il encore besoin d’embrasser un peu plus le public parisien ? La réponse sera OUI avec une incursion de Winston dans la fosse pour chanter “Idols and Anchors”, entraînant un magnifique circle pit autour de lui – non sans rappeler le dernier passage du groupe au HELLFEST.
La scénographie s’enrichit une nouvelle fois avec la présence de cordes pour les titres “Chronos” et “Darker Still” – entre lumière et voltige, accompagnés pour le premier d’un nouveau solo de guitare de Jeff, pour le deuxième de la guitare acoustique de Luke Kilpatrick, collant parfaitement à la voix à la Nick Cave prise par Winston.
Un petit break pour reprendre notre souffle est bienvenu, avant un solo de batterie de Ben Gordon. “Wild Eyes” viendra clôturer le set avec le retour du groupe au complet sur la scène centrale, idéal pour une dernière communion avec le public et le remercier au plus près.
Je n’avais jamais vu PARKWAY DRIVE sur scène jusqu’à ce jour, j’avais été bluffée par leur show au HELLFEST vu en replay mais ce concert a surpassé toutes mes attentes. Bien sûr il y a la pyrotechnique, les danseurs, les cordes, les jeux de lumières. Avec à la clé des milliers d’images plein la tête. Mais je retiens surtout la générosité sans faille du groupe, qui a su donner le meilleur au public parisien. Je ne crois pas que quiconque ait regretté le prix payé ce soir et les absents sauront bientôt qu’ils ont raté l’un des meilleurs concerts de 2025.
Le groupe sera en concert à La Halle Tony Garnier de Lyon le 05 novembre prochain, si vous avez raté le coche, ça sera l’occasion de vous rattraper !