

La salle est déjà pratiquement remplie, mais l’ambiance est calme. NIGHT VERSES est un groupe que je ne connaissais pas et la vibe prog d’ANIMALS AS LEADERS se ressent déjà. C’est le batteur, Aric Improta qui tient le lead. Il a de l’énergie à revendre. Il saute parfois sur son tabouret, passant de l’état assis à debout en une fraction de seconde. De là-haut, il bat la mesure, essaye d’entraîner le public avec lui. Le guitariste Nick DePirro et le bassiste Reilly Herrera sont plus effacés. D’ailleurs, on entend bien la basse qui donne une profondeur notable. Leur set ne s’éternise pas, mais ils ont bien réussi la mise en jambe du public pour la tête d’affiche. Après une 30 minutes de set, l’entracte arrive.
Les musiciens sont statiques, mais bien présents. Leurs doigts courent sur les manches des guitares avec précision. ANIMALS AS LEADERS célèbre les 10 ans de l’album The Joy of Motion, sorti en 2014. Dans le public, pas de pogos ni crowdsurf, non, les gens bougent la tête et quelques téméraires se lancent dans un mini-pogo sous les galeries. Le public écoute, attentif. Je ne pense pas que les non-initiés puissent vraiment profiter sans connaître le style. Il faut rentrer dans l’ambiance et suivre la mélodie, les prouesses techniques, les visages concentrés des musiciens, sans ça, on peut vite se lasser.
Mais la foule a grossi et c’est un concert d’une bonne heure et demie d’attentifs. Peu de téléphones se lèvent, les oreilles écoutent… Après la fin de l’album, ils sortent de scène et reviennent pour jouer quelques morceaux plus récents.