Formé en 2017 aux alentours de Nantes, le duo Death Metal Ad Vitam Infernal est revenu en ce début de mois de novembre avec son second album “Le Ballet des Anges” sorti chez l’excellent label français Dolorem Records. Après un premier album déjà très solide sorti en 2020 chez le tout aussi excellent label tchèque Lavadome Productions (Beyond Mortal Dreams, Heaving Earth,…), le duo revient avec son deuxième effort toujours aussi déterminés.
L’ouverture de ce mystérieux ballet se fait tout en grâce et subtilité avant que le feu infernal ne vienne faire tout voler en éclat avec “And the Watchers Will be Frightened” qui déchaîne l’enfer sur Terre. Dès les premières notes, le brutal death frontal et survolté nous explose aux tympans, nous sommes pris dans un infernal maelstrom de notes et cris dont nous ne pouvons échapper. Quelques secondes de répit avant que le seigneur des anges déchus “Shemihazah the Great” ne fasse son entrée. Et malgré, l’avalanche frénétique de notes, le groupe réussit progressivement à construire une atmosphère vraiment prenante. Le tapping et puis ce solo dissonant font vraiment de l’effet. Et puis, une autre figure participe à ce démoniaque ballet, “Asael (God Has Made…)” qui vient lui aussi nous marbrer les oreilles de sa vile présence. Cette avalanche de brutalité atteint son pic avec “Enchain Them All !”, qui avec sa rythmique martiale et conquérante nous fait entrevoir un bout d’Enfer. Sur ce plus long morceau, Ad Vitam Infernal réussit vraiment à nous embarquer dans son brûlant et terrifiant ballet infernal, la batterie est possédée, les guitares dissonent comme jamais et puis ces cris nous criant des atrocités nous glacent le sang tout du long. D’ailleurs , la fin du morceau tout en dissonance est vraiment prenante. Mais nous ne sommes qu’à mis parcours, le ballet ne fait que commencer. “A Peaceful Place to Wait” est plus martiale et moins survolté. Le morceau vient vraiment amplifier cette ambiance suffocante avant que les “Wandering Spirits” entrent en scène de façon tout aussi spectaculaire et que les premiers convives du ballet. “I Saw Everything” et “Free Will Has Set Us Free” viennent encore nous dépeindre de viles et malsains tableaux nous faisant arriver à la conclusion que le Mal est en chacun et partout. “Everyone, Everywhere” est la parfaite conclusion à ce démoniaque album. Il réussit à combiner la frénésie survoltée avec les sections les plus lourdes et vilaines que le groupe nous a proposé tout du long de l’album.
Encore une fois, Ad Vitam Infernal prouve que notre scène française de metal extrême est très riche et en grande forme. En un peu plus d’une demi-heure, le duo nantais délivre un album d’une maîtrise totale et qui n’a pas à rougir face à la concurrence.
AD VITAM INFERNAL – « Le Ballet des Anges«
8 Novembre 2024
Dolorem Records