
Point d’acte d’ouverture, point de deuxième nom pour chauffer la salle, nous entrons directement dans l’univers de STEVEN WILSON. Public assis, bras croisés, regards profonds, c’est un public d’initiés qui vient découvrir la nouvelle production de l’artiste britannique. Point important et plaisant : j’ai pu suivre toute la performance sans bouchons d’oreilles pour savourer au maximum les nuances de l’écriture. Pour un artiste qui brille dans la production et l’écriture, plus que dans la virtuosité de jeu, c’était une grande attente de ma part.
Le concert s’est divisé en deux parties : une première partie où l’intégralité du dernier album « The Overview » a été interprétée, puis une seconde partie, plus classique, avec différents titres de la carrière de STEVEN WILSON, en solo et avec PORCUPINE TREE.
La performance est inscrite comme une de mes plus belles expériences musicales live à ce jour. Le soin apporté à la qualité sonore et visuelle du show a permis d’apprécier les productions de STEVEN WILSON à leur juste valeur, bien loin de ce que de simples enceintes domestiques ou écouteurs peuvent offrir. L’expérience sonore en particulier est exceptionnelle. STEVEN WILSON a toujours mis un point d’honneur à « être le pire musicien de tous ses projets ». Comprendre ici qu’il ne s’entoure que des meilleurs qu’il dirige, tel un chef d’orchestre rock. Le concert très contemplatif, pour ses premiers morceaux, s’est fait plus rock sur la seconde partie du set, plus énergique à l’approche de la fin et l’ensemble de la salle était debout, une belle métaphore de la lente montée en puissance de la soirée.
STEVEN WILSON en concert, c’est une expérience virtuose, grandiose et pourtant très intimiste, très sensible, fragile même parfois. Peut-être l’expression la plus pure de ses plus grandes compositions et du chef d’oeuvre que constitue l’ensemble de sa carrière.
STEVEN WILSON était accompagné sur scène par Randy McStine à la guitare, Nick Beggs à la basse et au stick, Adam Holzman aux claviers et Craig Blundell à la batterie. Le multi-instrumentiste britannique a, entre autres, joué des claviers et de la guitare en plus d’assurer les voix.
Setlist :
Objects Outlive Us
The Overview
[Entracte]
The Harmony Codex (ft. Rotem Wilson)
Home Invasion
Regret #9
What Life Brings
Dislocated Day (morceau de Porcupine Tree)
Pariah
Impossible Tightrope
Economies of Scale
Harmony Korine
Vermillioncore
[Encore]
Ancestral
The Raven That Refused To Sing
La soirée va rester un souvenir exceptionnel et fait rare, j’ai presque été heureux d’arrêter de prendre des photos une fois passés les premiers morceaux. Merci à la Salle Pleyel et à toute l’équipe de production de STEVEN WILSON de nous avoir permis d’accéder à ce concert. Plus personnellement, merci Alexandre, notre cher directeur de publication pour l’opportunité.