Cyril Fayel 
Cyril FAYEL, photographe et rédacteur pour Metal rock Magazine, était à La Luciole pour immortaliser cette soirée !
Ce vendredi 23 mai, a eu une saveur particulière pour moi et un vent de nostalgie m’a insufflé les souvenirs d’une adolescence punk-rock enfouis au fond de ma mémoire. J’ai passé une bonne partie de ma vie à Alençon et assister à une soirée à consonance punk, crossover, rock et thrash m’a fait faire un bond dans ce passé trouble où la musique enragée et engagée prenait toute son importance.
C’est donc avec une excitation toute particulière que je me suis rendu à La Luciole, cette scène des musiques actuelles de la région alençonnaise qui a permis à deux groupes, à l’énergie débordante, de venir mettre le feu aux planches du Club.
BROKEN BOMB
Et quand je parle de feu, je pèse mes mots. Dès les premières notes tirées des guitares de BROKEN BOMB, la température de la salle est montée de quelques crans. Pour vous faire un rapide tour d’horizon de présentation de ces gars là, BROKEN BOMB est un cocktail explosif de punk hardcore, de rock’n’roll et de crossover, formé par des musiciens d’expérience venant de groupes tels que BANANE METALIK et BREAKOUT. On retrouve Ced au chant, Sylvain à la batterie, Raf à la basse, Boris à la guitare session et Yacko à la guitare lead, avec qui j’ai pu échanger quelques mots en fin de soirée (merci à toi pour ce moment). Un combo ultra vitaminé qui a littéralement envahit toute la salle. Il n’était pas rare de voir Ced descendre dans la foule, micro à la main, chanté parmi un public en pogo constant. Un set énergique, composé des titres de leur album « Full Mental Racket », qui fait transpiré et qui m’a complètement conquis. On se retrouve donc avec de grosses rythmiques et des mélodies aux refrains fédérateurs. Les coups de solos, tels de grands coups de rangeos, viennent te plaquer au sol et ajoutent à ce streetpunk une force rock’n’roll décapante. Bref, vous l’aurez compris, BROKEN BOMB est une grenade dégoupillée qui explose sa rage et bombarde le son à travers une musique maitrisée. Punk is not dead !!
LOCOMUERTE
C’est devant un public bien chauffé par la précédente prestation que LOCOMUERTE fait son apparition. Pour les avoir vu jouer quelques fois, je savais à quoi m’attendre. Un show sans répit à l’ambiance chicano survoltée. Pour ceux qui n’auraient jamais entendu parlé des Locos, il faut savoir qu’ils foulent les scènes depuis une quinzaine d’années et leur succès grandissant vient tout simplement les récompenser de leur travail assidu et de leur proximité avec un public et une fanbase toujours présente et reconnaissante. Que ce soit par leur originalité ou par la qualité de leur musique hyperactive, les gars du 91 ont amplement mérité la lumière qui leur est dûe depuis quelque temps maintenant. Chaque membre du groupe prend une place importante sur scène et envahit tout l’espace possible, même les airs. On retrouve donc El Termito au chant, Nico Loco à la basse, El Mitcho à la guitare et El Floco à la batterie. Pour ce qui est des airs, la configuration de la salle n’a pas réellement permis aux musiciens les traditionnels jump ou autres roulades (de El Termito en l’occurrence) mais on a eu tout de même droit à quelques envolées bien placées. L’énergie positive du chicano mosh power des LOCOMUERTE a fait exploser le thermomètre de la salle conquise par les « latinos ». Avec une setlist énorme composée de titres de l’ensemble de leur discographie comme « Tiro Pa Matar », « Sangre por Sangre », « Ronque », « Bandolero », « Mi Familia », « La Brigada de los Muertos » ou encore « Barrio », le dernier album « Parano Booster » a été défendu par les très bons « Parano Booster », « B91″, « Demonios » et « Pura Violencia ». Un wall of death a trouvé sa place légitime dans ce déhanchement de corps au rythme de la musique effrénée de LOCOMUERTE. Le concert s’est achevé sur le désormais emblématique slam à dos de crocodiles gonflables, devenu un incontournable des shows des chicanos.
Une soirée bouillante où se sont mêlées joie, festivité, chaleur humaine et rencontres à travers un concert ultra vitaminé.
Je remercie La Luciole pour son accueil, M&O office et Maximum Tour Music pour l’accréditation, ainsi que toutes les personnes venues me voir pour me dire du bien du magazine papier. Cela fait plaisir et renforce notre motivation pour vous proposer un support qualitatif à tous vos groupes, concerts ou autres festivals préférés. Restez à l’écoute, le numéro 2 ne devrait pas tarder à paraître.
