Live Report BABYMETAL + POPPY + BAMBIE THUG – 28/05/2025 – Zenith la Villette – Paris

Nathan FABRY, photographe pour Metal Rock Magazine, était sur place pour immortaliser cette soirée !
Je me suis rendu une fois de plus au Zenith Paris la Villette, mercredi 28 mai 2025, pour immortaliser le show de BABYMETAL. Je suis la carrière du groupe depuis son premier album, carrière sur laquelle j’ai toujours eu un avis assez mesuré : les morceaux qui me plaisent me plaisent beaucoup, les morceaux qui ne me parlent pas me laissent dans une indifférence complète.
J’ai écouté BAMBIE THUG en amont du concert pour savoir à quoi m’attendre et je ne suis pas du tout client de la proposition, je n’avais donc pas particulièrement d’attentes à ce niveau là. Pour ce qui est de POPPY, j’ai beaucoup aimé son dernier album et la prise de risque qui l’accompagne pour une artiste déjà installée dans un paysage aux antipodes du metal.
Comme précisé dans le texte introductif, je suis complètement insensible à la proposition de BAMBIE THUG. Force est de constater que le public était, lui, très réceptif à la proposition hyperpunk de l’autrice. La scénographie est bien travaillée avec des danseurs qui incarnent les valeurs et combats de l’artiste. On sent, dans les gimmicks travaillés et dans la réponse du public, l’influence des artistes pop comme Sabrina Carpenter et la nécessité du partage d’instants récurrents des shows pour tenter de rester à la surface de l’océan déchaîné des algorithmes des réseaux.
Poppy
Véritable début du show pour moi, cette description sera courte puisque nous n’avons pas été autorisés à capturer de photographies de cette performance.
Le show était au rendez-vous avec une POPPY très juste, au point que j’ai eu le doute d’un playback à plusieurs instants, avant que les imperfections de l’interprétation ne me prouvent juste une grande rigueur de la part de la chanteuse. Bien qu’uniquement accompagnée de musiciens immobiles sur les bords de la scène, POPPY a bien occupé le large espace de la scène du Zenith. Une bonne mise en bouche plus metal avant l’arrivée de BABYMETAL.
Babymetal
Comme à leur habitude, BABYMETAL ont commencé leur prestation avec une vidéo narrative sur le Fox God (Dieu Renard) et l’avenir du heavy metal. Elles ont ensuite enchaîné avec leur chanson rituelle de présentation « Babymetal Death ».
Ces formalités expédiées, le show a continué de plus belle avec des pistes de presque tous leurs albums, seul le petit dernier, « The Other One », n’a pas eu le droit à son instant de lumière. Petite déception de ne pas avoir eu droit à un « Divine Attack – Shingeki » , ou un « Monochrome », qui sont parmi les coups d’éclats de l’album de 2023. La part belle a cependant été donnée au prochain album, « Metal Forth » qui arrivera le 27 juin dans les bacs et sur les plateformes de streaming.
Le public de BABYMETAL était particulièrement spécial. Visiblement constitué de fans hardcore, de nombreuses personnes du public connaissaient les chorégraphies par coeur, même « Song 3″ (morceau en featuring avec SLAUGHTER TO PREVAIL), sorti le jour même et ayant eu droit à son lot de choeurs du public.
Ma principale déception a résidé dans le morceau « From Me To U », en featuring avec POPPY et qui a été interprété… sans POPPY mais avec une backing track comme ça a été le cas pour SLAUGHTER TO PREVAIL, TOM MORELLO, ELECTRIC CALLBOY, FAKKING HERO et BLOODYWOOD. Cette déception n’a fait qu’accentuer un sentiment déjà présent d’une avalanche de feat. et des pistes pré-enregistrées qui les accompagnaient. Si l’idée de projeter des images des artistes absents sur les écrans n’est pas mauvaise en soi, ces pistes représentent quasiment la moitié du concert avec 6 feat sur 13 morceaux.
En conclusion : un show visuellement bluffant comme d’habitude avec BABYMETAL, un public au rendez-vous avec vraisemblablement beaucoup de fans ayant suivi toute ou une partie de la tournée mais une prestation peut-être un peu trop synthétique et calibrée. Est-ce une critique absurde à faire à un groupe d’idols ? Probablement. Mais BABYMETAL s’est élevé au-dessus de sa condition de branche secondaire des SAKURA GAKUIN depuis de nombreuses années déjà. Les imperfections d’interprétation rendent un show vivant et il est triste que la seule imperfection ait résidé dans un problème sur les retours de Su-Metal qui l’a poussée à chanter faux sur le dernier refrain de « Road of Resistance » qui a clôturé le set.BABY