Ophélie Griffin photographe et Alexandre Farret rédacteur pour Metal Rock Magazine étaient sur place pour immortaliser cette soirée !

NONPOINT

Avant que le règne gothique de LACUNA COIL ne s’installe, l’Élysée Montmartre a subi une violente secousse de Floride : le passage de NONPOINT. En première partie, le groupe américain n’était pas là pour faire de la figuration, mais pour démolir la salle à coups de gros riffs et de rythmiques lourdes.

Dès l’ouverture, c’était clair : fini le calme plat. Le chanteur Elias Soriano, avec son énergie volcanique, a immédiatement pris le public à la gorge. NONPOINT, c’est du Nu-Metal direct, sans fioriture, qui rappelle les grandes heures du genre, mais avec une touche de modernité qui évite l’effet « rétro ».

Leur set, compact et efficace, a balancé des hymnes comme « Bullet With a Name » et des titres plus récents, chaque chanson étant un coup de poing dans le ventre. Le son était massif, le groove implacable. On a senti la fosse se réchauffer de manière exponentielle, les premières têtes se balancer lourdement.

Ils ont transformé la première partie en véritable événement. Ils ont fait plus que mettre l’ambiance, prouvant qu’ils sont bien plus qu’un simple amuse-gueule avant le plat principal. Une performance brute, sans concession, qui a parfaitement préparé le terrain pour LACUNA COIL, mais qui, surtout, a rappelé pourquoi NONPOINT reste une valeur sûre du metal américain. Un coup de massue nécessaire pour réveiller un dimanche soir.

LACUNA COIL

Il y a des concerts qui ne se contentent pas d’être joués, ils s’imprègnent dans l’âme, laissant derrière eux une traînée de poudre noire et d’échos mélodiques.

La soirée du 12 octobre 2025 à l’Élysée Montmartre, sous l’égide de LACUNA COIL et de leur tournée « Sleepless Empire », fut de cette trempe. Ce n’était pas juste un concert, c’était un rituel, une messe gothique-metal orchestrée avec la précision et la passion que seul un groupe de leur stature peut offrir.

L’air était saturé d’une tension palpable bien avant que les lumières ne s’éteignent. La salle, pleine à craquer, témoignait de l’attente parisienne pour le dixième opus du groupe italien, paru en février. Lorsque l’intro d’ouverture a retenti, les premières notes sombres du nouvel album, « Sleepless Empire », ont balayé l’obscurité.

Cristina Scabbia, véritable impératrice de la scène, a fait son apparition, irradiant d’une aura de puissance et de grâce. Sa voix, un instrument d’une pureté cristalline capable de se muer en un hurlement viscéral, a été le phare de la soirée. À ses côtés, Andrea Ferro, avec son rugissement caractéristique, a créé ce dialogue vocal dual si cher à l’identité du groupe, incarnant la dualité de l’ombre et de la lumière.

La setlist, savamment tissé entre les nouveautés de « Sleepless Empire » où l’on a pu sentir une maturité dans les arrangements et les hymnes intemporels, a maintenu la foule en haleine. Des morceaux comme le titre « Gravity » et le percutant « I Wish You Were Dead » ont prouvé que LACUNA COIL est loin de dormir sur ses lauriers, leur son restant pertinent et évolutif.

Mais la communion a atteint son paroxysme lorsque les classiques ont fait irruption. Un « Heaven’s a Lie » repris en chœur qui a fait trembler les fondations de la salle historique, ou encore la puissance émotionnelle de « Swamped ». Chacune de ces chansons était un rappel du chemin parcouru par le groupe, célébré par un public fervent.

Au-delà des musiciens au sommet de leur forme (un grand bravo aux riffs acérés et à la rythmique implacable), les jeux de lumière étaient pensés comme un prolongement visuel de l’album : des teintes d’un rouge sang aux blancs froids, en passant par des bleus profonds, transformant l’Élysée Montmartre en une cathédrale gothique éphémère. Chaque titre était une scène, chaque note un coup de pinceau.

Le concert de LACUNA COIL à l’Élysée Montmartre, c’était une soirée incroyable. Le groupe a montré qu’il est toujours au top du metal gothique, mélangeant l’énergie des nouvelles chansons de l’album « Sleepless Empire » avec leurs grands classiques. La chanteuse Cristina Scabbia était particulièrement marquante. C’était un spectacle puissant et très réussi, qui a prouvé que LACUNA COIL est toujours une référence.