Live Report WIND ROSE + ORDEN OGAN + ANGUS MCSIX – 17/10/2025 – Le Transbordeur – Villeurbanne
tiffany deborde, photographe pour Metal Rock Magazine, était sur place pour immortaliser cette soirée !
ANGUS MCSIX
Préparez vos haches et vos armures ! Le Transbordeur s’est transformé en véritable champ de bataille lors d’une soirée placée sous le signe des récits héroïques et fantastiques.
Rien de tel pour ouvrir les hostilités que le groupe ANGUS McSIX. Formé en août 2021, ce nouvel acteur incontournable de la scène power metal a su nous entraîner dans son univers déjanté, peuplé de personnages farfelus et hauts en couleur.
Parti à la recherche de son frère disparu, le prince Adam McSix nous invite à le suivre dans une quête aux confins de l’espace et du temps.
Aux côtés du seigneur démon Seebulon, d’une machine de guerre orc baptisée Ork Zero, et d’une forgeronne mystique issue du peuple nain, surnommée tout simplement Le Nain, la troupe héroïque ouvre la bataille avec son tout dernier single, « 6666 ».
Ce morceau, message direct du célèbre héros — un brin mégalomane — ANGUS MCSIX, lance l’appel à son frère perdu.
Livrant bataille avec une énergie digne des plus grandes épopées et animés d’un courage légendaire, nos sauveurs galactiques enchaînent des titres tels que « Master of the Universe », « Sixcalibur », ou encore l’inclassable « Laser-Shooting Dinosaur », pour le plus grand bonheur des fans présents sur place.
ANGUS McSIX joue la carte d’un power metal décalé et fantaisiste, assumant pleinement son second degré. Leur univers totalement loufoque mêlant dinosaures lasers et chevaliers cosmiques, a su installer une atmosphère électrique et bon enfant au cœur du Transbordeur.
ORDEN OGAN
La salle s’assombrit, un étrange personnage masqué apparaît et les premières notes du morceau « Orden Ogan » se font entendre.
Cette mystérieuse apparition masquée ? C’est Alister Vale, la « mascotte » et figure narrative du groupe ORDEN OGAN. Sa silhouette inquiétante à la démarche lente est éclairée par des projecteurs violets et bleus intenses. Seules les lumières de son masque nous permettent de le distinguer, nous plongeant alors immédiatement dans l’atmosphère conceptuelle du groupe.
Son discours est glaçant et sonne comme une malédiction :
« Je m’appelle Alister Vale. Je suis immortel depuis des siècles. J’ai voulu faire ce qui était juste, mais j’ai été trompé et maudit. À présent, je dois errer sur la Terre pour l’éternité. Je ne peux rester nulle part, je ne trouve aucun repos, et tout ce que je laisse derrière moi se décompose et périt. »
Rapidement, le ton est donné. ORDEN OGAN ou « L’ordre de la peur » nous promet un voyage épique mêlant mysticisme et noirceur dans un monde qu’il a lui-même façonné. Plus qu’un simple nom, c’est une déclaration d’intention.
Le groupe surgit sur scène dans un déluge de lumière accompagné des premiers riffs de guitare du morceau « F.E.V.E.R ». Le contraste entre l’introduction théâtrale et la puissance du son est saisissant : ORDEN OGAN ne se contente pas de jouer, il raconte.
La setlist a mêlé des classiques comme « Gunman » ou « Let the Fire Rain » à des pépites plus récentes tirées de l’album « The Order of Fear », comme « Conquest » ou « Heart of the Android ». L’équilibre entre nostalgie et nouveauté a maintenu l’ambiance du show du début à la fin.
WIND ROSE
La noirceur et le désespoir font ensuite place à une atmosphère plus légère et pleine de camaraderies.
Nous entrons dans l’univers de WIND ROSE : savant mélange d’héroïsme, de légendes, de bière et de métal où chaque note résonne comme un coup de pioche dans les entrailles de la montagne solitaire.
Un véritable concentré d’inspiration tiré des œuvres de Tolkien, leur musique est principalement centrée sur le royaume des nains, aussi bien bourru que fier. Le groupe ne se contente pas de chanter des histoires génériques de fantasy : chaque album construit un monde cohérent, peuplé de nains courageux, de mines profondes, de montagnes majestueuses et de trésors légendaires. Leurs morceaux évoquent des aventures épiques, des batailles contre des créatures fantastiques et la vie au cœur des royaumes souterrains.
Le groupe entretient une véritable alchimie avec ses fans, n’hésitant pas à poser des questions ou à inciter le public à chanter avec eux. Ce côté communautaire est renforcé par des chansons comme « Diggy Diggy Hole », où tout le monde se rejoint pour entonner le refrain en chœur. La bonne humeur et la décontraction dominent, portées par l’humour du groupe qui n’hésite pas à faire des blagues entre deux morceaux.
Le chanteur plaisante notamment sur le fait que le seul mot anglais que le public français connait est « Beer », créant alors un véritable moment de fraternité, lorsque le public remplacent les célèbres paroles du refrain de « Mine Mine Mine ! » par « Beer Beer Beer! »
Ce mélange de sérieux et de légèreté forge une atmosphère de camaraderie, comme si tout le monde s’était réuni autour d’un feu de camp pour raconter des histoires.
Cette combinaison musicale plonge l’auditeur dans un univers à la fois sombre et lumineux, où le courage, l’honneur et la loyauté sont centraux.
Difficile de ne pas ressortir avec le sourire et quelques refrains en tête. WIND ROSE transforme la salle en taverne géante, où la bière coule, les rires fusent et la fantasy devient réalité. Une expérience aussi joyeuse qu’entraînante.
